Pour avoir consacré 195 mots pour annoncer la fermeture du Casino Hammamet dans le cadre d’un article général concernant les casinos en Tunisie (publié sur notre site le 21 février 2006), la société Astro Tourism, gestionnaire de l’établissement, nous a expédié un droit de réponse de 393 mots (soit le double de l’espace autorisé). Malgré ce dépassement et dans un souci d’intégrité journalistique et de transparence, Tourismag le publie en intégralité :
« Nous venons par la présente vous informer que les affirmations contenues dans votre article sont fausses et sans fondement et que certaines informations ont été reprises dans un contexte totalement erroné et à ce titre, nous vous demandons de publier notre droit de réponse conformément aux dispositions des articles 27,28 et 29 du Code de la Presse.
Nous n’allons pas fermer mais transférer notre activité dans un autre endroit, pour lequel nous avons déjà obtenu accord de principe par les autorités compétentes. Il s’agit de notre unité en construction à Kantaoui, où nous avons réalisé un investissement en fonds propres de plus d’un million de dinars, outre un crédit bancaire de 1,5 million de dinars. Les autorités compétentes, nos actionnaires et le Bureau de l’Emploi connaissent parfaitement ce programme et nous aident dans sa réalisation.
En outre, nous tenons à préciser que l’intégralité du personnel de Casino Hammamet sera entièrement repris sur les autres unités. De plus, et depuis 3 semaines nous avons une école de formation, autorisée par le Ministère de Tutelle où 30 jeunes filles et garçons apprennent les bases du métier.
En ce qui concerne les dettes fiscales, nous avons une situation régulière bénéficiant d’un moratoire. Quant à notre comptabilité qui n’a nullement à être justifiée aux yeux des tiers, nous tenons à en souligner la parfaite régularité et notre trésorerie est saine malgré les difficultés conjoncturelles dans le secteur touristique. S’agissant de la CNSS, nos employés sont dans une situation régulière. Quant à notre situation avec le Groupe Les Orangers, il est vrai que nous sommes en litige et que des actions sont pendantes devant les Tribunaux qui trancheront les différends et nous respecterons les décisions rendues.
En ce qui concerne la prétendue saisie, nous vous informons qu’il s’agit d’un droit de rétention qui fait l’objet d’une affaire pendante devant le Tribunal de Première Instance de Grombalia. En tout état de cause, quelque soit l’issue du litige avec le Groupe les Orangers, cela ne changera rien à notre solvabilité, à notre sérieux et à notre position commerciale.
Nous tenons à votre disposition toutes pièces justificatives et comptons sur votre prompte réponse et attendons la publication de notre correspondance dans le prochain numéro en mêmes caractères que l’article qui l’aura provoquée, et ce afin de préserver l’image et le professionnalisme que notre société a depuis des années dans le secteur ».
N.D.L.R : comme le dit notre bon dicton tunisien : Hadj Moussa, Moussa El Hadj, à savoir que les concernés ont reformulé la situation de leur casino en des termes correspondant à leur propre convenance pour finalement aboutir au même résultat : l’établissement a bel et bien fermé ses portes.
Comment ose-t-on donc prétendre que les affirmations de Tourismag sont « fausses et sans fondement » ? Concernant les projets de la société et de sa crédibilité qu’ils défendent, nous sommes heureux d’apprendre leurs nouvelles ambitions. Nos lecteurs et nous-mêmes ne manquerons pas de suivre avec attention l’avancée de ces projets et applaudir leur concrétisation, quand elle se fera (car nous avons relevé qu’une majorité des verbes utilisés dans la 2e partie du droit de réponse étaient conjugués au futur...).