Quand on a testé le Paris-Bruxelles avec le Thalys, on comprend mieux pourquoi les compagnies aériennes ont, il y a quelques années, abandonné la liaison au profit du fer. Avec moins d'une heure et demie de point à point, la liaison à grande vitesse bat à plates coutures l'avion. Ajoutons-y la qualité du service made in Belgium et on obtient un produit dont la Sncf ferait bien de s'inspirer pour relever le niveau de ses prestations.
La culture française de refus du service minimum est bien connue. Une constante que l'on retrouve particulièrement bien représentée dans les transports hexagonaux.
Certes les choses ont évolué, notamment depuis l'avènement du TGV, mais force est de constater qu'il y a encore loin de la coupe aux lèvres, lorsqu'on compare les liaisons TGV Sncf avec celles de ses concurrents européens.
Pour prendre le plus proche, nous avons testé pour vous la liaison Paris-Bruxelles à bord du Thalys n° en classe Confort 1, l'équivalent de la première classe française.
On réserve et on commande ses titres de transport sur le site www.thalys.com. On peut aussi dans la foulée booker une chambre chez Accor ou louer une voiture avec Europcar.
Une fois validés, les billets peuvent être immédiatement imprimés en fonction ticketless. Une infographie permet de visualiser les 3 étapes du processus de contrôle.
Vous devez être présent sur le quai d'embarquement 2 minutes au plus tard avant le départ.
Contrairement au TGV, il n'y a pas de voitures à étage. En revanche, les couloirs sont vastes et on ne risque pas d'accrocher ni d'écorcher son voison lorsque on se déplace avec une valise volumineuse.
Dès l'embarquement, la plateforme présente un rack avec des journaux et des magazines, en français, anglais et allemand.
La disposition des sièges est, à peu de chose près identique à celui des TGV français, avec un look un peu plus chic et vintage avec ses tons rouges bordeaux.
Les sièges sont confortables et disposent également de la fonction qui permet d'alonger ou de redresser l'assiette. Une liseuse et des prises électriques complètent l'ensemble.
En revanche, le réseau Wi fi est disponible gratuitement (y compris en classe éco). De quoi travailler confortablement pendant le court laps de temps du trajet.
Au fait, où en sont les projets de la Sncf sur la connection internet (payante, bien sûr) à bord de ses trains ?
Dix minutes plus tard, un plateau-repas (compris dans le prix du billet) nous est servi. Repas végétarien ou saumon, à vous de choisir.
Le tout accompagné d'un choix de boissons, soft drinks, bières ou vins au choix. Café ou thé complètent l'ensemble avec un service aimable et un personnel souriant.
L'ensemble est léger mais bien conçu et permet de caler l'estomac en attendant plus solide. La petite heure trente du trajet file à grande allure et nous voici bientôt arrivés à Bruxelles-Midi.
Décidément, nos voisins de l'outre-Quiévrain, ont la "frite" question service et, avec les formes qu'ils y mettent, qui oserait encore parler de plat pays ?
source: TourMag