Longtemps écrasé par le poids des deux grandes plates-formes de CDG et de Bruxelles, l’aéroport de Lille se fait petit à petit une place au soleil. Les compagnies low cost y apprécient les coûts d’utilisation relativement modestes, la possibilité de faire un demi-tour en trente minutes et un équipement digne des plus grands.
A cela, il faut ajouter les liaisons d’Air France vers les nouvelles bases de province : après Marseille, la desserte de Toulouse sera assurée par un A 319 pour une rotation quotidienne et par les jets de la filiale Régional pour les autres vols quotidiens, tandis que la desserte de Nice se fera entièrement en A 319.
Du côté des vols saisonniers, le programme s’enrichit également : Calvi et Figari avec Britair, Porto avec Ryanair.
Thomas Cook avec Transavia rajoute Catane à son programme de vols, tandis que Marmara et XL Airways passent à quinze destinations programmées (+5%) dont un long courrier sur Punta Cana. Cela faisait une bonne dizaine d’années qu’il n’y avait eu de vols longs courriers sur la plate-forme lilloise…
Pour Jean-Christophe Minot, le président de l’aéroport, la montée en puissance de l’offre aérienne est le fruit de plusieurs années de travail de persuasion auprès des compagnies en amont.
Autre élément qui parle notamment aux compagnies low cost. : la taxe sûreté, plutôt modeste à 7,82 euros par passager. L’aéroport met également la dernière main à une zone de parking (P6) qui sera réservée aux clients des tour-opérateurs. Quant à la construction de la quatrième passerelle pour absorber le surplus de trafic, elle sera terminée dans quelques jours.
L’aéroport accompagne le lancement de nouvelles lignes d’une aide marketing transparente : 4 euros par passager la première année, puis 3 euros l’année suivante et 2 euros la troisième année.
L’objectif est bien de passer le cap des 1,3 millions de passagers dès cette année alors que pendant les deux dernières années, le trafic était stabilisé à 1,17 millions dont 350 000 passagers transportés par les compagnies low cost.
Et Jean-Christophe Minot en est persuadé : Vueling a d’autres projets espagnols pour Lille, comme Easyjet pourrait aussi en avoir sur plusieurs destinations européennes. Un avion low cost basé à Lille ne tient plus du fantasme pur...
source: TourMag