Le parti islamiste Ennahdha, vainqueur des élections du 23 octobre en Tunisie, vient d’annoncer officiellement avoir renoncé à l’inscription de la Charia (loi islamique) dans la nouvelle Constitution en cours de rédaction. Dans un communiqué publié dimanche à l’issue d’une houleuse réunion du comité constitutif qui a duré deux jours. le parti qui se dit proche de l’AKP turc, a indiqué qu’il a « décidé le maintien de l’article 1er de la constitution tunisienne de 1959 inchangé dans la nouvelle constitution. Cet article stipule que «La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain: sa religion est l’islam, sa langue l’arabe».
Ameur Laârayedh ; l’un des dirigeants du parti islamiste tunisien, a également déclaré à la radio privée Mosaïque FM, que le terme Charia ne sera pas mentionné dans la nouvelle Constitution tout en notant que son parti s’attache, à l’identité arabo-musulmane de la Tunisie (c’était toujours le cas depuis l’indépendance du pays, NDLR) et au régime républicain.