Léa, amoureuse d'un steward easyjet, compare les PNC avec ceux d'Air France | Tourismag.com
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Depuis peu, Léa est amoureuse. Et, par le plus grand des hasards, il se trouve que son nouveau Jules occupe un poste de steward... chez Easyjet ! L'occasion pour notre blogueuse blonde de revenir sur la chronique de Jean-Louis Baroux, expert "avions" de TourMaG.com. Pour elle, un agent de voyages n'a pas plus intérêt à vendre Air France que son homologue à bas coûts.

Léa, amoureuse d'un steward easyjet, compare les PNC avec ceux d'Air France
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais depuis que la nouvelle version du site est en ligne, les écrits des « non-journalistes » contributeurs de TourMaG sont regroupés dans la rubrique « chroniques d’experts ».

Moi, je suis en quelque sorte l’expert-distribution. Ça m’a fait rosir de bonheur de l’apprendre.

Mercredi, Jean-Louis Baroux, expert « avion » (et notre maitre à penser dés qu’on parle transport aérien) écrivait à raison en parlant d’Air France qu’"à force de dégrader le produit, en particulier sur le moyen-courrier, celui-ci est devenu l’équivalent des transporteurs low-cost".

Et ben je vais vous dire… y’a pas qu’Air France. Le week-end dernier, je suis allée à Madrid et j’ai volé pour la première fois de ma life sur Air Europa…

Pour vendre cette compagnie régulièrement, je savais que les "prestations étaient proposées à la vente à bord". (arriver à dire "si tu veux manger, tu payes" avec autant d’élégance...).

Ce que je ne savais pas, c’était que même quand on est petite et fine comme moi, on a les genoux sous le menton, et que les hôtesses étaient en jeans…

Bref : low cost ou compagnie de renom, c’est pareil ? Depuis quinze jours, je suis baignée dans le low cost. Ceux et celles qui suivent ma life sur ma page Facebook le savent : je suis amoureuse et il bosse sur Easyjet.

Certes, je tombe amoureuse assez vite et assez régulièrement. C‘est pas de ma faute : j’ai un grand cœur… Je vous explique comment ça a commencé…

Une rencontre classique pour un samedi classique
J’ai rencontré Nicolas dans un bar. Un samedi classique.

La soirée (on était 6 filles) avait commencé par une petite bouffe tranquille à ma coloc’ et s’était poursuivie par une opération mojitos dans un bar d’Oberkampf où nous avons nos habitudes.

On s’installe… et comme d’habitude, je lance un regard circulaire vers l’assistance. Des clones parisiens comme on en voit partout. (de haut en bas : cheveux ras, polos ou sweets à capuche, jeans ou pantalons de treillis et baskets Adidas).

Mon regard s’est posé sur ce petit groupe pétillant : deux garçons et deux filles. L’air détendu et heureux. De ce groupe, je n’en voyais qu’un (j’étais presque hypnotisée) : Nicolas.

Comme je ne suis pas vraiment discrète, Nicolas a remarqué que je le fixais… Sourires de part et d’autre, chuchotements de Nico à son copain, assentiment du copain en question… et Nico est arrivée dans mon petit groupe pour me glisser à l’oreille un compliment qui m’a fait rougir.

Premiers échanges timides. On avait l’air un peu idiots tous les deux plantés là avec mes copines… Comme il n’avait pas l’air très entreprenant (et que j’étais un peu saoule), c’est moi qui lui ai proposé une invitation à boire un verre le lendemain : je préférais nous laisser 20 heures pour préparer ce premier tête-à-tête.

Vous savez comment c’est, une fille qui se prépare pour un premier rendez-vous : le lendemain, j’ai changé de coiffure 4 fois, essayé 12 tenues différentes (avant d’enfiler mon jean préféré, celui qui a la forme de mes fesses tellement il est râpé, une paire de bottes et un chemisier un poil trop décolleté), je suis arrivée à peine 5 minutes en retard… et il était là.

Encore plus beau que la vieille. Comment un garçon peut-il être aussi parfait ?

Un premier rendez-vous, c'est pas facile
Nicolas a les yeux turquoise, une peau de pêche, un sourire angélique et enjôleur (et dents blanchissimes…) : une espèce de gravure de mode.

Un premier rendez-vous, quand on ne connaît pas du tout celui qui est en face, c’est pas facile… la conversation a glissé sur le boulot et… voilà : Nicolas est steward sur Easyjet.

Forcément quand j’ai su ça (et qu’il a su que j’étais agent de voyages), on avait des trucs à échanger. Je vous résume ce que j’ai appris sur lui :

- Le sens du service, le vrai, ça existe. Quand j’ai demandé à Nico pourquoi il a décidé de devenir stew, sa réponse a été immédiate : il aime les gens, il a envie de les rendre à l’aise, heureux… il termine son CDD dans un mois, et comme il est bien noté, il est à peu près certain d’être confirmé en CDI.

- Chez Easyjet, le rythme de travail, c’est 6 jours travaillés puis 3 jours de repos. Sur ces 6 jours « travaillés », il n’est pas en vol tout le temps… il ne vole que 3 ou 4 jours l’hiver, et plutôt 5 jours l’été.

Les autres jours, il est en stand-by. C’est à dire soit chez lui ou dans le coin (si on l’appelle, il doit être à CDG dans les deux heures qui suivent…) soit (et ça, il n’aime pas du tout…) à CDG, dans une petite pièce où on peut l’appeler pour un décollage immédiat.

- Le truc un peu moisi, c’est que la seule référence utilisée pour calculer son salaire, c’est le nombre d’heures de vol effectuées.

Nico n’est donc pas payé pendant les embarquements et débarquements, pendant les escales ou si un vol est retardé et encore moins pendant les journées entières de stand by…

Les clients essaient toujours de caser 2 sacs en cabine
- Alors, combien ? J’ai été assez surprise… plus pas mal comme salaire : à peu près 2000 € nets l’hiver et 2700 € l’été.

Ben oui, je viens de vous expliquer qu’il vole plus l’été que l’hiver… (Easyjet laisse des avions à terre en basse saison plutôt que de les faire voler avec un remplissage moindre)

- Chez Easyjet, il n’y a pas de découché… (normalement… parce qu’en ce moment, il y a des avions qui dorment à Toulouse, et il n’y a pas encore de PNC basé… alors les Parisiens s’y collent…).

Ils font donc normalement 2 ou 4 legs (ils appellent ça des secteurs) les jours où ils volent. En gros, pour mon Nico, un A/R loin (genre au Maroc ou en Grèce) ou 2 A/R courts.

- Ses vols préférés : le Maroc parce qu’il n’y a presque que des touristes ou des Marocains heureux de rentrer au bled, que le vol est long donc il est mieux payé, qu’il a du temps pour le service et que les gens mangent davantage quand le vol est long .

- Les vols qu’il déteste : Barcelone parce que les vols sont toujours à 156 pax pour 156 sièges, qu’il ne parle pas espagnol (je me suis promise de lui apprendre…), que les clients essaient toujours de caser 2 sacs en cabine et qu’ils ne mangent rien…

Nico trouve que son job est cool. Pour lui, son job se limite à accueillir, assister les pax au rangement de leurs bagages dans les racks, vendre à boire et à manger (et plus il vend, mieux il est payé... et tu m’étonnes qu’il vend… moi, je tombe sur un stew comme lui, j’achète tout… même les peluches Hello Kitty, ça ferait des cadeaux pour mes nièces…)

Chez Easyjet, le staff a beaucoup d'humour
Et le truc le plus sympa chez Easyjet, c’est que staff ne se prend pas au sérieux… Le plus souvent, les chefs de cabine (qui font les annonces…) casent des remarques improbables à propos des membres de l’équipage, des consignes de sécurité ou des annonces de départ et d’arrivée.

"Style : en cas de dépressurisation de l’appareil, des masques à oxygène tomberont automatiquement à votre portée, ne criez pas trop fort, mettez 2 € pour l’actionner, et respirez en faisant le petit chien.

Assurez-vous que votre masque est bien positionné avant d’aider les autres passagers. N’aidez vos enfants que s’ils ont été sages et obéissants. Si vous avez plusieurs enfants, commencez par celui qui a eu les meilleures notes à l’école.
"

Vous imaginez une hôtesse d’Air France à chignon sortir de sa réserve emplie de condescendance et avoir un poil de fantaisie en récitant le texte de son annonce ? Non.

La seule chose différence entre une hôtesse Air France et l’une de ses congénères de la compagnie, c’est sa capacité à appuyer sur les liaisons ou pas : "l’ouverture des coffres z’à bagages peut provoquer la chute d’objets ; merci d’y prêter r’attention."

Je ne suis qu’une petite agent de voyages blonde mais je ne suis pas (complètement) d’accord avec Monsieur Baroux. Le produit (Dieu que ce mot est vilain…) low cost n’est pas un produit de compagnie régulière dégradé. C’est un produit innovant.

Acheter sur Easyjet est un peu plus compliqué
Les PNC d’Easyjet sont jeunes, dynamiques, sympa (et parfois très sexy comme mon Nico…) et je les préfère en orange rigolo qu’en bleu marine strict et coincé.

En plus, les PNC d’Easyjet sont de toutes les couleurs alors que ceux d’AF sont presque tous pareils (blancs, quoi…). Disons qu’ils représentent le monde !

Je préfère les bons sandwiches copieux (et payants) d’Easyjet aux canapés (insipides et minuscules) d’Air France, même s’ils sont gratuits. Et pour nous, agents de voyages, vendre Air France ou Easyjet, c’est pareil : pas de commission, pas de soutien marketing… alors pourquoi privilégier une compagnie par rapport à une autre ?

En plus, Air France a un site internet très fluide aux fonctionnalités intuitives. Et si un pax achète sur le site, il ne paye que 3 € de frais de service… (soit 11 fois moins qui si il achète chez Big Boss Voyages). C’est dire si c’est tentant pour les passagers…

Pour un client « normal », acheter sur Easyjet est un peu plus compliqué : tout le monde ne sait pas exactement quelles sont les destinations desservies au départ de Paris, il y a cette histoire de bagage compris ou pas…

Bref, l’agent de voyages que je suis a encore un peu de valeur ajoutée à vendre ce type de prestation…

Et quand je vais vendre un vol Easyjet au départ de CDG, il y a une chance que mon chéri soit dessus… j’indiquerai alors son prénom à mes clients qui auront l’assurance d’un service parfait.

Nico leur fera leur plus beau sourire, mes pax ne pourront résister à la tentation de lui acheter des sandwiches, il aura des primes, et avec tout cet argent, il me fera des cadeaux. On appelle ça un cercle vertueux…

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source: TourMag

Donia Hamouda
Donia Hamouda
Administrator

CEO of Tourismag.com -
Donia's passion for the tourism sector and robust entrepreneurial drive have propelled her to establish herself as an esteemed expert in Digital Destination marketing. She has achieved this by developing and overseeing digital solutions that consistently challenge the limits of innovation in Destination marketing.

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