Les résultats d’exploitation de toutes les filiales du groupe allemand ont dévissé face à la conjoncture et à l’envolée du baril mais le groupe maintient son objectif d’atteindre une marge opérationnelle de 8%. Entretemps, le problème BMI est en passe d’être réglé et celui d’Austrian Airlines devient une priorité.
Certes, c’est nettement moins que les 60 centimes distribués en 2010 mais Christoph Franz, le patron du groupe tient à faire bonne figure même s’il finit l’année avec une perte nette de 13 millions d’euros.
Comme l’a déjà laissé entendre le groupe allemand il y a quelques jours, ce résultat net négatif est dû à l’investissement malheureux dans le groupe BMI British Midland.
Un gouffre qui devrait disparaître des comptes allemands avec le démantèlement et la vente des activités britanniques : BMI ira à International Airlines Group, tandis que BMI Baby et BMI Regional intéressent d’autres investisseurs…
Rien que sur l’exercice 2011, la filiale britannique affiche un résultat d’exploitation négatif de 200 millions d’euros et une perte nette de 155 millions d’euros.
La transaction devrait néanmoins se régler dans les prochains mois même si la commission de la concurrence européenne a décidé de prendre davantage de temps que prévu initialement pour examiner le dossier…
Pour autant, le groupe allemand ne se porte pas si mal que cela, même si les résultats opérationnels des différentes compagnies ont souffert des effets combinés de la hausse du prix du pétrole et des taxes aériennes, ainsi que des incertitudes économiques.
Le chiffre d’affaires global s’élève à 28,7 milliards d’euros en hausse de 8,6% dont 23,8 milliards pour la seule activité passage. A noter que le groupe a, pour la première fois, franchi la barre des 100 millions de passagers transportés.
Le bénéfice opérationnel groupe s’élève à 820 millions d’euros dont 349 millions pour l’activité passage à laquelle la compagnie allemande seule contribue à hauteur de 168 millions et Germanwings à hauteur de 52 millions. Swiss fait mieux avec 259 millions mais Austrian Airlines aligne toujours un résultat négatif de 62 millions, même s’il est un peu meilleur qu’en 2010.
Le redressement d’Austrian Airlines devient une priorité qui si elle ne se concrétisait pas pourrait conduire à la vente de la compagnie autrichienne.Entretemps, il a été prévu de la recapitaliser à hauteur de 140 millions d’euros.
Le patron du groupe allemand veut également atteindre l’objectif d’une marge opérationnelle de 8% alors qu’elle n’a été que de 3,4% en 2011.
Pour ce faire, un programme de réduction de coûts est mis en place afin d’économiser 1,5 milliard en deux ans : gel des salaires, réduction des effectifs administratifs et cadres, harmonisation des plans de vols entre les différentes compagnies, économies réalisées sur les achats de groupe.
Christoph Franz qui dit craindre la concurrence des compagnies du Golfe et notamment Etihad désormais présente au tour de table d’Air Berlin, évoque également le besoin d’introduire davantage de flexibilité dans les structures et de continuer à développer des produits novateurs pour les passagers.
Au global, le groupe Lufthansa ne se porte pas si mal que cela. Avec un cash slow opérationnel de 2,4 milliards et un endettement de 2,3 milliards, il peut être envié par Air France/KLM qui aligne un résultat négatif de 809 millions et un endettement de 6,5 milliards…
source: TourMag