Déguster un plat de poisson grillé au bord de l’eau, bercé par le bruit des vagues. Danser jusqu’au bout de la nuit sur les sonorités endiablées du Mérengué. Humer l’odeur des cigares fraîchement roulés devant un bon café. Se promener dans les villages pour découvrir toute la créativité artistique de la population locale. Les occasions sont nombreuses pour goûter à la douceur de vivre caribéenne, et suivre le rythme de vie de ses dominicains.
Une gastronomie érigée en art
Lorsqu’on se promène en République Dominicaine, il n’est pas rare d’être assailli par des senteurs inconnues qui embaument la rue. L’odeur des plats longuement mitonnés dans le secret des cuisines attise les papilles des voyageurs. Ici la gastronomie est tout un art, chaque plat résultant d’un savoir faire, transmis de génération en génération. D’ailleurs les bonnes recettes sont jalousement gardées ! La cuisine est très cosmopolite, héritage des différentes cultures qui ont peuplé l’île. La base est d’origine indigène et espagnole. Mais l’Asie, l’Afrique et même l’Europe sont venus mettre leur grain de sel. Les plats, cuisinés en toute simplicité, mettent l’accent sur les produits frais et locaux. Le menu de base se compose de riz, de haricots et de poulet, avec en dessert de nombreux fruits exotiques. Les jours de fête, on peut déguster une langouste fraîchement pêchée, pour un prix défiant toute concurrence. Enfin pour terminer son repas, rien de tel qu’un café fraîchement torréfié, dont les grains proviennent des plantations situées à Barahona.
Artisanat : des pierres semi précieuses
L’artisanat s’est beaucoup développé sur l’île avec l’arrivée des touristes. Le pays est désormais le second producteur mondial d’ambre ; cette gemme semi-précieuse qui résulte du durcissement de la sève. On trouve les principaux gisements dans la Cordillère Septentrionale. Les Taïnos l’utilisaient déjà pour faire des bijoux. Autre spécificité, le Larimar, dont l’île exploite la seule mine au monde, près de Bahoruco. Ce minéral possède de superbes nuances, allant du bleu pâle au gris vert. Avec ses deux types de pierres, les artisans dominicains fabriquent toutes sortes de bijoux, un souvenir idéal à rapporter de son séjour. On trouve également de nombreuses pièces de vanneries réalisées avec les feuilles de palmiers de l’île.
Une peinture naïve et chatoyante
Le voyageur européen sera frappé par la vivacité des œuvres d’art en République Dominicaine. Ces artistes, souvent autodidactes s’affranchissent des conventions pour créer des tableaux vivants et figuratifs, représentant la vie quotidienne. Très appréciées par les touristes pour leur touche d’exotisme, ces œuvres sont exposées à même le sol. La rue servant à la fois d’atelier et de salle des ventes. Ces toiles forment parfois une véritable haie d’honneur à l’entrée des sites touristiques. Le pays a également donné naissance à quelques artistes reconnus comme Jaime Colson qui étudia en France dans les années 20, ou encore Marcial Baez qui tire son inspiration des indiens Taïnos.
Au rythme du Mérengué
La musique est indissociable du mode de vie des dominicains. Pas une soirée ne se passe sans que les habitants n’esquissent un pas de danse ou se lancent dans des chorégraphies improvisées. L’air le plus apprécié est bien sûr le célèbre Mérengué. Issu d’un mélange de culture espagnole et de rythme africain, le Méréngué se joue sur une Güira, sorte de râpe cylindrique sur laquelle on frotte une racle. Elevé au rang de musique nationale, le Mérengué connaît sa semaine de gloire lors d’un festival annuel fin juillet. L’occasion de découvrir ses meilleurs interprètes comme Sergio Vargas, Johnny Ventura et Juan Luis Guerra. Une danse lancinante et très sensuelle que les habitants s’empresseront d’enseigner aux touristes de passage. Autre sonorité typique, le Bachata, une musique plus romantique, où l’on danse au son de la guitare et des percussions.
L’autre pays du cigare
Depuis une quinzaine d’années, le cigare dominicain a supplanté son voisin cubain. En effet, de nombreuses entreprises se sont installées ici pour échapper au blocus qui touche Cuba. L’île produit désormais 200 millions de pièces par an, dont 3 millions fumées par les Français. La plupart des plantations se trouvent dans le centre du pays vers Santiago. Ici, les villages vivent au rythme de la récolte du tabac. Au sud, à la Romana, on pourra visiter la plus grande fabrique de l’île et le premier producteur de cigares au monde. La célèbre maison Davidoff s’est également installée à Saint Domingue depuis 1989. Malheureusement ses cigares sont réservés à l’exportation. En revanche, ceux qui voudront faire le plein auront le choix entre plusieurs marques : Pleiades, Juan Clemente, E.Leon et Jimenez. Attention toutefois à respecter les quantités autorisées par la douane de 60 cigares par personne.
Le Carnaval : festival de couleurs et de musiques
Le carnaval est certainement la fête la plus importante du calendrier dominicain. C’est une véritable expression de joie populaire, où se mêlent croyances empruntées au Christianisme et traditions païennes, résultat du métissage des populations. Sous les masques souvent satiriques, aux couleurs éclatantes, le peuple dominicain exprime sa créativité et échappe au quotidien. Cette manifestation a lieu chaque année au mois de février un peu partout dans le pays. Celui de San Pedro de Macoris voit défiler des personnages inspirés des textes bibliques. À Punta Cana, le festival est haut en couleurs, avec une cinquantaine de groupes et près de 200 participants.
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source: TourMag