Tout le monde ne part pas en vacances... pendant les vacances. Cela laisse le temps de réfléchir. Léa par exemple se demande, alors que les partenaires sociaux sont en train de nous négocier une revalorisation de la grille salariale, on s’attend à avoir une royale augmentation de 2,4% du salaire minimum. Sur une base de 1400 €, ça nous fait (sortez la CB les filles, on va pouvoir faire des folies…) 33,6 € bruts !
Je n’arrive pas à imaginer que la société française tourne au ralenti pendant les vacances scolaires, mais c’est comme ça…
Je vais vous dire un truc : heureusement que les vacances scolaires se terminent demain parce que là … on baille aux corneilles chez Big Boss Voyages !
Certes, que « c’est calme pendant les vacances scolaires », c’est pas nouveau ! Du coup, on anticipe un peu et on essaie de prendre des vacances.
La semaine dernière, Big Boss a emmené ses horribles chiards au ski et Max a pris quelques jours pour se faire un week-end « boites de nuits » prolongé à Berlin. (il compte en nuits et par en jours… jeudi soir, vendredi soir, samedi soir… il avait une de ces têtes en rentrant…).
Cette semaine, c’est Isa qui est partie « se reposer dans le pays basque ». Je n’arrive pas à comprendre comment Isa peut avoir besoin de se reposer (franchement, l’équation petit boulot pépère + activité intellectuelle limitée aux mots-fléchés et au « sudoku niveau moyen » + soirées télé-tisane + absence totale d’activité sexuelle… je me demande comment on peut être fatiguée après ça…)
Jeff est aux Indes, comme il dit. Pfff… encore une fois…
On déplore aussi l’absence de Coralie « parce que la nounou aussi, elle prend des vacances ».
Ah… penser à l’occasion à vous parler des progrès ful-gu-rants de son petit Melvil… (elle m’a invitée à un goûter pour fêter son premier anniversaire… Seigneur…)
Et figurez-vous que chez les clients, on observe la même maladie saisonnière : les vacances !
A la billetterie sociétés, Max parle depuis 2 semaines à des inconnues.
Les assistantes chargées des voyages de nos sociétés clientes sont remplacées par des intérimaires aux prénoms improbables (elles s’appellent vraiment Cindy et Jennifer ? et elles n’ont pas fait de procès à leurs parents ?)
Et nous, au tourisme, quand on essaie d’appeler les clients qui se sont inscrits en mars et en avril 2011 (il faut bien motiver les clients au départ…).
Ils nous expliquent gentiment qu’ils sont au ski et que oui… pour le mois de mai… faut voir… mais qu’on les rappelle plutôt la semaine prochaine : ils seront rentrés.
Non, pas la semaine prochaine, ils auront trop de boulot avec les 1 546 mails qu’ils auront à lire : plutôt celle d’après.
Au passage, on leur rappelle qu’on est « aussi » capables de leur réserver un chalet ou une location au ski, mais bon… c’est un peu tard…
J’avoue que dans ma coloc’, c’est pareil : Emma et Elodie sont parties en vacances chez leurs sœurs respectives en région (j’adore parler comme ça…) Garder leurs neveux et nièces.
Parce que les nounous, elles aussi… oui, c’est bon, on sait ! Donc, je baille au bureau et le soir, je me retrouve toute seule avec Laurine dans nos 130 m²…
Sur FaceBook (j’ai tellement de temps en ce moment que j’y traine pas mal…), je les vois bien déprimés… qu’est-ce qui se passe ?
On a l’impression que seuls les rebuts de la société se pressent dans nos boutiques… et que les vrais clients tardent à se pointer.
En fait, je crois que c’est juste une impression parce que 1 – on voit peu d’agences mettre la clé sous la porte, 2 – chez Big Boss Voyages, on est à +12% en janvier et on va finir février dans les mêmes eaux (Isa nous calculera tout ça lundi…).
Pourtant, on a quand même l’impression de peigner la girafe… mais c’est vrai que plus ça va, plus on vend des trucs cher… (tout augmente, ma pauvre dame) donc si on vend au même nombre de clients que l’an dernier, mathématiquement… on fait davantage de chiffre !
N’empêche que si je fais un travelling arrière sur ces 10 derniers jours, qu’est ce qu’on a fait à l’agence ?
On a rangé nos affaires (dingue comment on peut encore avoir des cartes de visites de commerciaux que personne ne se souvient avoir vus).
On a trié des photos (ça, c’est tout moi : je pars en voyage d’étude et je prends 1295 photos dont 1241 qui ne servent à rien mais « on ne sait jamais ») parce que l’informaticien nous a dit que le réseau saturait (ben moi aussi choupinet, je sature).
On a trié les brochures de l’hiver (au fait, camarades TO, quand on dit à monsieur Logimail qu’on ne veut pas de vos brochures, pourquoi vous vous entêtez à nous en envoyer deux tonnes ?).
Bref, des tâches passionnantes ! Et je dois avouer que bon… facebook, les mails perso, une petite partie de Géochallenge (oui mais ça, c’est du boulot : je révise mes capitales…) c’est pas moi qui vais avoir besoin de me reposer les prochaines semaines !
Dans ce cas, deux solutions :
1 – la solution de facilité. On va dans le réseau (Kevin, notre informaticien a tout bien rangé…) et on cherche dans l’arborescence : « devis / pays en question / devis type / enregistrer sous », 3 calculs et on envoie
2 – la solution qui va nous occuper une heure avec le client mais qui est un poil compliquée à assumer : (mais 1 – ça occupe, 2 – ça nous donne l’impression de ne pas être des machines, 3 – ça retient le client en agence et c’est bon pour l’image qu’on ait des gens qui soient là …).
Le challenge, c’est de transformer la demande « une semaine dans un bel hôtel à Maurice ou en Thaïlande pour 1000 / 1200 € » en une formule 14 jours/12 nuits qui comprendra en plus « une escapade de 4 jours à Angkor, une civilisation oubliée bla bla bla… ), mais il faut faire attention de ne pas faire trop peur au client…
Bref, on essaie de se rendre utile, de « coller à la demande » mais aussi d’être « force de proposition ».
N’empêche que c’est dur… et quand je « discute » sur FB, je vois bien des agents de voyages consciencieux qui aimeraient bien atteindre leurs 50 000 € ou 100 000 € d’objectif mensuel de facturation (d’ailleurs, c’est dingue ces disparités de chiffre d’affaires à atteindre…) mais qui se désolent de ne rien avoir à proposer qui collerait aux demandes des rares clients qui les contactent…
Je ne voudrais pas avoir l’air de me répéter inlassablement mais… on n’a pas des métiers faciles… et en plus, on n’est pas payées bien cher…
Les agents de voyages se targuent d’être de bons vendeurs ? on leur propose des contrats payés au SMIC (1.398,37, allez… je vous le fais à 1400 €…) assortis de commissions sur leur chiffre.
Sauf que quand il n’y a personne qui appelle ou qui entre dans l’agence, on fait comment pour faire du chiffre ? Ben on pleure… Et à la fin du mois, on n’attend pas son chiffre et on touche 1100 €
Bon… les partenaires sociaux sont en train de nous négocier une revalorisation de la grille salariale.
On s’attend à avoir une royale augmentation de 2,4% du salaire minimum.
Sur une base de 1400 €, ça nous fait (sortez la CB les filles, on va pouvoir faire des folies…) 33,6 € bruts. Je t’enlève 20% de cotisations, ça fait 26,88 €, soit 4,63 mojitos à 5,80 €.
Et ben franchement… pour une augmentation d’un mojito par semaine, est-ce que ça vaut le coup de faire du phoning plutôt que de jouer au sudoku sur le web ?
Allez, j’arrête de faire du mauvais esprit, et dès lundi, je me remotive !
Sûr qu’il y aura du monde à l’agence !
source: TourMag