Le salon de l’agriculture se tient à Paris jusqu’au dimanche 4 mars. L’occasion d’une visite champêtre pour préparer son prochain séjour à la ferme. Une formule de vacances encore confidentielle, mais qui correspond parfaitement à la tendance des séjours nature et authentiques.
En plus d’admirer les veaux, vaches, cochons et autres animaux de la ferme, les visiteurs en profitent pour se renseigner sur leur prochain séjour en France.
Répartis sur les deux étages du pavillon 7, tous les CDT et CRT sont présents pour vanter les atouts de leur région.
Sur leurs stands forts alléchants, on trouve de nombreuses spécialités gastronomiques mais aussi des informations touristiques.
Car depuis quelques années l’agritourisme, comprenez activité touristique exercée par un agriculteur, s’est fortement développé.
L’offre est encore très atomisée, initiée par des acteurs privés et donc difficile à quantifier.
Cependant, grâce au dernier sondage du ministère de l’agriculture datant de 2010, on sait que sur 514 742 exploitations agricoles en France, 9 738 exercent une activité d’hébergement et 2 575 proposent des offres de restauration.
Toujours d’après le ministère, le tourisme rural représenterait 36 % des recettes globales du tourisme français.
La recherche de séjours authentiques, proches de la nature, plait beaucoup aux voyageurs.
Retrouver le vrai goût du lait tout juste tiré, taquiner les poules ou découvrir les secrets du potager, ces multiples activités sont proposées dans les établissements regroupés sous le label bienvenue à la ferme.
Crée en 1988, il regroupe aujourd’hui près de 6500 adhérents (ils étaient 3 600 en 2001) dont 1800 exercent une activité d’accueil. Sur l’année 2011, ses membres ont enregistré entre 1,5 et 2 millions de nuitées.
Avec des tarifs moyens entre 50 et 90€ pour deux personnes, cette offre d’hébergement alternative correspond bien aux voyageurs dont les budgets vacances se réduisent avec la crise.
Cette formule est également profitable aux paysans, dont la situation financière est souvent difficile.
« Sans cette activité d’accueil, je n’aurai aucun salaire» affirme Isabelle Vacher, propriétaire de la ferme du coq à l’âne en Auvergne.
Faire découvrir la ferme aux citadins permet aussi de changer l’image du monde agricole. « Je ne démonte pas les Mc Do» plaisante Isabelle Vacher « Mais je transmets à mes hôtes des valeurs pour qu’ils apprennent à consommer autrement».
Aujourd’hui bien peu de professionnels du tourisme s’intéressent à ces offres. «Il y a quelques années, nous avions réfléchi au développement de partenariats avec les professionnels ou les autocaristes» explique Jean-Pierre Carnet, le responsable Normandie de Bienvenue à la ferme.
«C’est assez compliqué car les hébergements possèdent général trois ou quatre chambres et ne peuvent pas accueillir de grands groupes ».
Une partie des adhérents possède un double label, gîte de France ou Clévacances, qui lui permet d’être bien commercialisé. Notons qu’il existe également d’autres labels, comme l’accueil Paysan qui compte 1100 structures adhérentes.
Jusqu’au 4 mars - De 9h00 à 19h00. Nocturne le vendredi 2 mars jusqu'à 23h00
Plein tarif : 12 € - Enfant de 6 à 12 ans : 6 € - Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans - Étudiant:6 €
source: TourMag