Comme la plupart des pays de la planète, la Tunisie a célébré, lundi, la journée mondiale du tourisme (JMT) avec l’organisation par les différents commissariats régionaux du tourisme de manifestations culturelles. Loin de l’aspect festif de l’évènement, il y a lieu de s’interroger sur les retombées du secteur touristique  sur l’environnement et les écosystèmes de ce patit pays d’Afrique du Nord aux confins de l’Europe. Dans ce chapitre, le constat est loin d’être heureux. De Bizerte à Djerba, en passant par Hammamet, Monastir et Mahdia, plus de 95% de la capacité d’hébergement et des activités touristiques sont localisées sur le littoral. Conséquence: plus de 40% de la superficie totale des zones littorales est bétonnée, selon le dernier rapport sur la situation de l’environnement élaboré par le ministère de l’environnement.  Ce développement soutenu du tourisme balnéaire,  qui s’est accompagné d’une certaine sous-estimation des contraintes écologiques, a généré des impacts négatifs sur les écosystèmes côtiers. La construction d’infrastructures « pieds dans l’eau» accélère également le phénomène de l’érosion marine et altère les paysages.  L’activité touristique génère en outre, génère des quantités importantes de déchets solides et d’eaux usées évacuées en mer.  
A cela s’ajoutent les effets néfastes des safaris organisés dans le sud tunisien sur la faune et la flore sauvage. Les gazelles du désert et les outardes (h’bara), gibiers favoris des princes du Golfe persique, ont été pratiquement exterminées dans la péninsule arabique. 
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