L’annonce était attendue par toute la profession : la légalisation de l’Inclusive Tour n’est plus qu’une question de semaines, tout au mois quelques mois, le temps de mettre en place le cadre législatif adéquat.

L’annonce a été faite par le ministre du Tourisme, M. Tijani Haddad, à l’ouverture de l’assemblée générale de la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages et de Tourisme (FTAV) le 7 février 2006.

L’épineux sujet a enfin trouvé une solution entre l’administration, la BCT et la FTAV. Il s’agit maintenant de savoir qui parmi les agences du marché feront office de producteurs. Il devrait pour cela être mis en place un cahier des charges réglementant l’activité, en d’autres termes celles qui seront en mesure de faire office de tour operator.

Problème en Tunisie, c’est que les agences ne sont pas réunies en un réseau volontaire du genre AFAT ou Selectour en France pour renforcer leurs capacités de négociations par rapport à leurs partenaires, notamment les compagnies aériennes. L’idée serait à creuser.

Par ailleurs, la question du visa reste une question brûlante. En effet, bon nombre de destinations nécessitant un visa pour les Tunisiens, l’une des grandes questions à traiter dès le début est la mise en place d’une assurance-annulation dès le départ dans le cas où le client se verrait refuser le précieux document par le consulat du pays de destination.

Les agences de voyages espèrent maintenant que Tunisair en premier lieu accordera des tarifs préférentiels pour les agences de voyages pour leur permettre de mettre en place des forfaits compétitifs sachant qu’entre le prix du visa, le timbre de voyages et le titre de transport, il faut déjà compter un minimum de 800 dt, soit 500 euros environ. Ce qui revient à dire que le client tunisien, dans les conditions actuelles, ne pourra jamais bénéficier de tarifs encourageants à l’identique de ceux dont bénéficient les Européens par exemple.

L’officialisation de l’inclusive tour va certainement ouvrir une nouvelle ère pour l’activité agences de voyages en Tunisie.

On espère simplement que des conditions strictes seront posées afin que les producteurs accomplissent leur mission de la manière la plus professionnelle qui soit pour ne pas dévaloriser le produit, léser le client mais, au contraire, dès le début, construire une image solide de ce produit.