Trop occupée à nourrir son hub de CDG, Air France en a négligé le réseau point à point court courrier. Les low cost ont récupéré la mise, avec succès. La compagnie française n’a d’autres solutions que la confrontation frontale pour reconquérir le terrain perdu. Après quatre mois, à Marseille, cela prend l’allure d’une guerre de tranchée.
En ce début de mois de février, chahuté par les épisodes de grève que l’on sait, Alexandre de Juniac, le président d’Air France est allé faire une revue des troupes à Marseille.
Une visite 4 mois après l’ouverture de la première base de province sensée apporter une double solution : réduire les coûts d’exploitation et stopper la progression des low cost.
Si l’on en croit la vidéo officielle postée sur le site d’Air France, le Pdg d’Air France a rencontré une base marseillaise déterminée à relever le challenge, avec un personnel satisfait de ses conditions de travail.
D’autres sources évoquent des discussions franches et viriles entre le Pdg et les représentants de plusieurs catégories de personnel, notamment ceux de la maintenance.
Le président d’Air France a la réputation de ne pas donner dans la langue de bois, le personnel marseillais non plus….
Les résultats de Marseille sont-ils à la hauteur des espérances qui étaient un gain de productivité de 40% et une diminution des coûts de 15% ?
Une visite 4 mois après l’ouverture de la première base de province sensée apporter une double solution : réduire les coûts d’exploitation et stopper la progression des low cost.
Si l’on en croit la vidéo officielle postée sur le site d’Air France, le Pdg d’Air France a rencontré une base marseillaise déterminée à relever le challenge, avec un personnel satisfait de ses conditions de travail.
D’autres sources évoquent des discussions franches et viriles entre le Pdg et les représentants de plusieurs catégories de personnel, notamment ceux de la maintenance.
Le président d’Air France a la réputation de ne pas donner dans la langue de bois, le personnel marseillais non plus….
Les résultats de Marseille sont-ils à la hauteur des espérances qui étaient un gain de productivité de 40% et une diminution des coûts de 15% ?
Air France n’a pas comblé le vide laissé par Ryanair à Marseille
Alexandre de Juniac l’a confirmé récemment à la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale : « avec une utilisation avion de 8 heures15 minutes à 11heures 30 minutes, nous sommes passés ainsi d’un déficit d’exploitation à un excédent ».
Même le coefficient de remplissage « supérieur à 50% est conforme aux prévisions ».
Pourtant, en trois mois d‘opération, la base de Marseille d’Air France n’a pas pu combler le vide créé par la suppression de la base de sa concurrente Ryanair.
Marseille Provence, touché comme les autres aéroports français par les conséquences négatives du printemps arabe, a été le seul grand aéroport a annoncer des résultats négatifs pour l’année 2011 : -2,1% au total mais -4,1% sur le réseau domestique qui pèse plus de 50% du trafic total avec un recul de 19,4% sur les vols de province.
Le trafic européen compense quelque peu la baisse avec une progression de 12%. Mais la bataille va s’intensifier avec Ryanair dès la mise en place du programme d’été.
D’après les informations de l’aéroport, la low cost irlandaise revenue par la petite porte, aura 34 destinations au programme de l’été 2012, tandis qu’Air France opérera sur 33 destinations avec quatre nouveautés : Venise, Barcelone, Hambourg et Marrakech.
Les deux compagnies seront en concurrence frontale sur une dizaine de lignes. La confrontation sera tout aussi rude à Toulouse où Air France installera sa seconde base de province le 1er avril prochain.
Même le coefficient de remplissage « supérieur à 50% est conforme aux prévisions ».
Pourtant, en trois mois d‘opération, la base de Marseille d’Air France n’a pas pu combler le vide créé par la suppression de la base de sa concurrente Ryanair.
Marseille Provence, touché comme les autres aéroports français par les conséquences négatives du printemps arabe, a été le seul grand aéroport a annoncer des résultats négatifs pour l’année 2011 : -2,1% au total mais -4,1% sur le réseau domestique qui pèse plus de 50% du trafic total avec un recul de 19,4% sur les vols de province.
Le trafic européen compense quelque peu la baisse avec une progression de 12%. Mais la bataille va s’intensifier avec Ryanair dès la mise en place du programme d’été.
D’après les informations de l’aéroport, la low cost irlandaise revenue par la petite porte, aura 34 destinations au programme de l’été 2012, tandis qu’Air France opérera sur 33 destinations avec quatre nouveautés : Venise, Barcelone, Hambourg et Marrakech.
Les deux compagnies seront en concurrence frontale sur une dizaine de lignes. La confrontation sera tout aussi rude à Toulouse où Air France installera sa seconde base de province le 1er avril prochain.
Turkish Airlines veut également monter en puissance
Le programme initialement annoncé faisait état de 16 nouvelles destinations qui viendraient s’ajouter aux 12 lignes déjà en place. Il semblerait que Bruxelles (déjà desservie par Easyjet et Brussels Airlines) et Genève (avec Easyjet en concurrence directe) ne soient plus d’actualité.
Easyjet déjà solidement implantée est déterminée à ne pas céder un pouce de terrain et va rajouter six lignes nouvelles aux onze lignes déjà en place.
De son côté, Turkish Airlines veut également monter en puissance face à l‘ouverture d‘Istanbul par Air France.
Même révision du programme d’Air France à Nice où la troisième base de province sera inaugurée le 3 avril. Face à Turkish Airlines, la compagnie française renonce à Istanbul et, face à Iberia, Easyjet et Vueling, elle renonce aussi à Barcelone.
A Nice, la lutte avec Easyjet va néanmoins s’intensifier. Air France qui contrôle 25% du trafic de l’aéroport n’ajoutera que 4 lignes nouvelles (Athènes, Naples, Venise, Tel Aviv) avec l’inauguration de sa base tandis qu’Easyjet avec 20,3% de part de marché rajoutera Nantes, Toulouse, Bordeaux, Venise et Naples, toutes en frontal avec Air France.
Entretemps, chez Air France, le groupe de travail chargé de définir une réponse à apporter face à la concurrence des compagnies low cost, rendra ses conclusions dans le courant du mois de mars.
Sauf énorme surprise de dernière minute, il serait vain d’en attendre une idée révolutionnaire...
Easyjet déjà solidement implantée est déterminée à ne pas céder un pouce de terrain et va rajouter six lignes nouvelles aux onze lignes déjà en place.
De son côté, Turkish Airlines veut également monter en puissance face à l‘ouverture d‘Istanbul par Air France.
Même révision du programme d’Air France à Nice où la troisième base de province sera inaugurée le 3 avril. Face à Turkish Airlines, la compagnie française renonce à Istanbul et, face à Iberia, Easyjet et Vueling, elle renonce aussi à Barcelone.
A Nice, la lutte avec Easyjet va néanmoins s’intensifier. Air France qui contrôle 25% du trafic de l’aéroport n’ajoutera que 4 lignes nouvelles (Athènes, Naples, Venise, Tel Aviv) avec l’inauguration de sa base tandis qu’Easyjet avec 20,3% de part de marché rajoutera Nantes, Toulouse, Bordeaux, Venise et Naples, toutes en frontal avec Air France.
Entretemps, chez Air France, le groupe de travail chargé de définir une réponse à apporter face à la concurrence des compagnies low cost, rendra ses conclusions dans le courant du mois de mars.
Sauf énorme surprise de dernière minute, il serait vain d’en attendre une idée révolutionnaire...
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source: TourMag