La Chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Vienne tombe de haut. Le directeur de l'aéroport qu'elle avait nommé en novembre 2011 serait en fait un usurpateur d'identité. Il a été démasqué par une femme qui a vu sa photographie sur le site Internet de la plateforme, fin janvier 2012.
Cet homme qui occupait le poste depuis le 1er novembre 2011, aurait fourni un CV falsifié lors de son embauche, selon le quotidien régional Le Populaire. Il s'y décrivait comme ancien pilote de chasse dans la Marine nationale et ingénieur de l’École nationale d'aviation civile (ENAC), explique le site Internet Lefigaro.fr.
De plus, Le Populaire révèle qu'il aurait présenté un casier judiciaire vide.
Or, celui dont le nom à l'état civil est Jean-Philippe-Olivier Gaillard avait été précédemment condamné par les tribunaux de Périgueux, de Pontoise, d'Agen et de Bordeaux pour s'être notamment fait passer pour un policier puis pour avoir falsifié des documents militaires.
Mais Le Populaire qui lui avait consacré un article à l'époque, affirme mercredi 8 janvier 2012, que ce passé militaire serait également faux. Pourtant, le présumé usurpateur avait même poussé le vice jusqu'à expliquer son besoin de se rendre sur les piste pour "sentir l'odeur du kérosène." Un numéro bien rodé qui grâce auquel il était parvenu à berner de nombreuses personnes.
Malheureusement pour lui, il a été dénoncé, fin janvier 2012, par une femme qui a vu une photo de lui sur le site Internet de l'aéroport international de Limoges.
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L'histoire ne le dit pas, mais s'il n'avait pas été démasqué, Philippe Gaillard aurait pu rester longtemps à la tête de la plateforme puisque il aurait "exercé un boulot formidable, raconte une source proche de l'aéroport citée par le quotidien régional. Il a même été d'une compétence qui laisse pantois."
Des compétences qui, pour le moment, lui évitent de faire l'objet d'une plainte. En effet, la CCI estime n'avoir subi aucun préjudice. Son directeur, Jean-Pierre Limousin, cité par Lefigaro.fr, explique avoir été seulement victime d'"une vraie mystification comme on en voit dans les romans ou au cinéma."
source: TourMag