Le tourisme d’affaires ne se porte pas si mal. Il enregistre une activité en hausse de 1,2 %, à 8,91 Mds €, avec des manifestations moins nombreuses mais aussi plus fréquentées. Soulagé, le tourisme d’affaires termine l’année 2011 avec une activité en hausse de 1,2%, à 8,91 Mds €.
Une reprise qui a sauvé un cru qui rechutait pourtant dès le 2e semestre 2011, pour n’accorder aujourd’hui qu’un mois de visibilité aux professionnels du secteur.
22 % des professionnels du secteur ont travaillé à peu près autant que l’an dernier, tandis que 34 % d’entre eux ont fait plus et que 27 % ont essuyé une baisse de leur activité.
Mauvais signe, les prestations périphériques, ludiques, sportives ou culturelles, ont été sacrifiées par 44 % des entreprises quand en 2007, elles n’étaient que 24 % à s’en passer.
Sous un angle plus technique, les RTT tendent à provoquer des goulots d’étranglement en concentrant les manifestations entre le mardi et le jeudi.
Une évolution qui complique évidemment le travail des prestataires, déjà contraints d’augmenter leurs efforts de prospection pour compenser l’infidélité d’une clientèle en perpétuelle demande de nouveauté.
Tout n’est pas noir cependant.
On assiste également à une professionnalisation significative des prestataires et des commanditaires, une fonction féminine dans 2/3 des cas, soulignait Mark Watkins, en ajoutant que cette tendance profitait aux agences spécialisées dans l’événementiel.
« En s’adressant à une agence dont c’est le métier, les commanditaires ont compris qu’ils gagnaient du temps, et donc de l’argent, sur l’organisation et la préparation de leur événement. »
Plus encourageant encore, on constate avec plaisir que, crise ou pas, les entreprises ont toujours besoin de réunir leurs personnels.
Si le virtuel ne remplace pas vraiment le contact concret dans le management des équipes, Internet en revanche écrase tous les autres outils de recherche produits utilisés par les entreprises.
En 2007, date de la dernière enquête de Coach Omnium, 42,5% des commanditaires naviguaient sur le web pour trouver le lieu idéal de leurs futurs congrès ou séminaires.
En 2011, ils ont été 72%, presque le double ! Loin devant les réflexes de fidélité (52%) et les guides (43 %).
Enfin, pour les hébergements, les grandes chaînes hôtelières perdent peu à peu le monopole du tourisme d’affaires.
Elles laissent de plus en plus de place à l’hôtellerie indépendante ainsi qu’à de nouveaux acteurs, comme Pierre & Vacances ou le Club Med.
Pour autant, globalement, on ne constate pas de baisse dans la gamme des hébergements sollicités ; ce sont toujours les 3 et 4 * qui tiennent le haut du pavé.
Le secteur du tourisme d’affaires n’a peut-être pas beaucoup de visibilité devant lui, mais il y a quand même assez de bons signes pour lui permettre d’aborder 2012 dans une certaine sérénité.
Par les temps qui courent, c’est presqu'un luxe.
source: TourMag