Partie en Crète, Aline attaque sa dernière semaine et nous fait vivre au jour le jour le quotidien du voyageur immobile. Voici le 17e volet des aventures de notre Globe Trotteuse, avec le concours d'Héliades : "Pour les exilés anglophones, la magie crétoise est passée..."
Si les natifs ont fait l’effort, intéressé certes, de s’initier à la langue de Shakespeare, la démarche n’est pas réciproque. Ou peu.
Le gros des troupes est arrivé au début des années 2000.
Exilés par la récession immobilière, « On a dû tout vendre, on ne pouvait plus payer les traites de la maison », ou l’omniprésence des envahisseurs basanés,
« On n’est plus chez nous en Angleterre », ils ont élu cette plage du bout de l’Europe pour sa « magie » disent-ils.
Si différente, « so exotic » ! Et se sont fait une petite Nouvelle Angleterre. Entre eux.
« Les Grecs ne font rien pour arranger les routes, ils ne nettoient pas la plage, ils ne nous écoutent pas ! »
Et pourquoi le feraient-ils ? C’est justement cette sauvagerie hirsute qui leur avait tant plu à l’arrivée. Fin de la lune de miel.
Sans compter que depuis deux ou trois ans, l’endroit est envahi de réfugiés pakistanais ou bengalis, venus cueillir des tomates et des haricots pour trente euros par jour.
« C’est plus pareil depuis qu’il y a des étrangers (sic). Maintenant je ferme ma voiture. »
Alors nos nouveaux Anglo-Crétois, tous ponts coupés avec leur pays d’origine, se noient eux aussi dans l’alcool. Bières en pagaille et démarches très chaloupées au sortir du pub qu’ils se sont réservé.
Ici les résidents étrangers ont droit de vote lors des municipales.
Représentant plus de 15% de la population recensée, leur mal-être pourrait bien aggraver les prochaines décisions institutionnelles (voir Mais que font les banquiers en Crète ?! ).
Lire et télécharger le catalogue des évasions d'Héliades Grèce
source: TourMag