Décidément, le tourisme tunisien a subi les contrecoups de la crise économique qui a affecté la zone euro. Les indicateurs du premier semestre 2010 font ressortir une baisse des entrées et des recettes de l’industrie touristique, mais une petite hausse des nuitées.
Entre le 1er janvier et le 30 juin 2010 les entrées des touristes étrangers (NDLR : la Tunisie ne comptabilise pas sa diaspora parmi les entrées touristiques contrairement au Maroc et à de nombreux autres pays) se sont établies à 2,98 millions, soit une baisse de 2% par rapport au premier semestre de 2009.
Les recettes engrangées par le pays ont enregistré une baisse de 0, 8% en comparaison avec les six premiers mois de l’année écoulée pour s’établir à 1,396 milliard. Les revenus par nuitée ont chuté de 4% (115,3 dinars au 1er semestre en 2009 contre à 110,7 dinars au premier semestre 2010) alors que les recettes par visiteur se sont accrues pour atteindre 480 dinars, contre 474 dinars en 2009.
A contre courant de cette tendance générale à la baisse de la plupart des indicateurs, les nuitées (13, 8 millions) ont progressé de 2,5%.
La baisse des entrées découle notamment du « mauvais comportement » du marché européen, qui a régressé de 2,8%
Les plus fortes baisse enregistrés sur les marchés émetteurs du vieux continent ont concerné des marchés stratégiques pour la destination Tunisie comme l’Espagne (-13,7%), l’Italie (-11,9%) et l’Allemagne (-7,4%).
La France est restée le principal marché émetteur de touristes vers la Tunisie (environ 612 mille visiteurs) en dépit d’une légère baisse de -1,2%.
Le marché anglais, considéré lui aussi comme étant un marché stratégique, a, toutefois connu une hausse de 25,5% alors que le marché russe a enregistré la plus forte hausse en termes d’entrées (+41,7%)
Contrairement à ce qui s’est passé l’année dernière, les marchés maghrébins n’ont pas constitué globalement un matelas providentiel pour le tourisme tunisien. A cours des six premiers mois de l’année en cours, le nombre des Libyens ayant visité la Tunisie a baisse de 6% alors que celui des Algériens a progressé de 14%.