Le Comité Régional du Tourisme de PACA a commandé une étude sur le poids du tourisme dans l'emploi. Les résultats ont été dévoilés vendredi 3 février 2012, lors d'une conférence de presse à Marseille. Ils révèlent notamment que 148 000 postes sont directement liés à l'activité touristique. Soit 7.5% du total des emplois dans la région.
Dotée d'une grande diversité de sites (littoral, montagne...) et d'équipements, elle est en mesure d’assurer une activité touristique de loisirs et d'affaires tout au long de l'année.
"Nous sommes sur un spot, se félicite Pierre Meffre, Président du Comité Régional du Tourisme (CRT) PACA.
Nous accueillons plus de voyageurs que certains pays comme le Maroc, le Danemark ou la Croatie."
Un chiffre qui représente 7,5% du total des employés locaux.
Parmi eux, 120 000 sont salariés, soit 6,9% de l'emploi rémunéré en PACA. A titre de comparaison, cette part s'élève à environ 6% en Languedoc-Roussillon et à environ 4,6% en Rhône-Alpes.
L'enquête se base sur des données de 2007, dans le but de "saisir des tendances de fond", précise Jean-Philippe Plazaola chef de département d'études à l'Insee.
Il ajoute que, selon ces statistiques, plus de la moitié des emplois touristiques en PACA sont regroupés dans les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration (54%, soit 85 000 postes en prenant en compte les hébergements autres que les hôtels).
L'étude montre qu'il y a 90 000 travailleurs de plus dans ce secteur en juillet-août qu'en janvier.
Mais ce phénomène présente des variations suivant les départements. Ainsi, dans les Hautes-Alpes, on constate deux pics d'intensité : en janvier, février et mars pour les stations de ski puis en juillet-août pour les vacanciers estivaux.
Dans le Var, un quart des emplois liés au tourisme sont regroupés dans le Golfe de Saint-Tropez. Et leur nombre est 2,7 fois plus important en août qu'en janvier.
Avec 33% des employés du secteur (48 800), les Alpes Maritimes sont au premier rang en PACA.
De plus, dans ce département, la saisonnalité est plus modérée que dans le reste de la région en raison de la présence d'une grande métropole (Nice) et d'un bassin dédié au tourisme d'affaires (Sophia Antipolis, à Antibes).
Présentant le poids du tourisme le plus faible de PACA dans l'emploi total (4,9%), les Bouches-du-Rhône se classent pourtant au deuxième rang avec un total de 40 400 salariés.
La saisonnalité y est également plus faible que la moyenne régionale grâce à la mise en place de plusieurs pôles d'activités drainant une clientèle business.
Les Alpes de Haute Provence se sont, quant à elles, spécialisées dans le thermalisme et la thalassothérapie. 41% des emplois régionaux dans ces deux secteurs sont concentrés dans ce département.
Enfin, le Vaucluse affiche un taux d'emplois liés au tourisme plus modéré (5,5%) avec un total de 12 100 salariés.
Près de la moitié est localisée autour d'Avignon.
Si la région dispose de nombreux atouts naturels, faisant d'elle une destination touristique incontournable en France et en Europe, il ne faut, malgré tout, "pas s'endormir sur nos laurier et continuer à travailler notre fonds de commerce", estime Pierre Meffre.
Soit 11% du PIB régional. Ce taux est établi à environ 6% au niveau national.
Mais si on tient seulement compte de la valeur ajoutée produite par cette activité, on obtient seulement 4,4% du PIB régional.
C'est moins que l'industrie (8%) ou que le bâtiment (6,5%).
"Les emplois du tourisme ne sont pas des emplois ne sont pas des emplois à forte valeur ajoutée", analyse Jean-Philippe Plazaola de l'Insee.
Mais Pierre Meffre, président du CRT PACA, relativise cette observation en précisant que "contrairement à de nombreux autres secteurs, les bénéfices réalisés par l'activité touristique sont généralement en grande partie réinvestis sur le territoire."
source: TourMag