Les élections du 7 février prochain pour renouveler le bureau directeur de la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages (FTAV) constituent pour les agences du secteur une occasion de soulever de nouveau les questions qui touchent à leur profession.

Le changement annoncé de président est également sujet à discussion. Le président sortant, M. Adel Boussarsar, n’étant plus candidat, c’est une page qui se tourne dans l’histoire de la Fédération. Selon toute vraisemblance, c’est M. Tahar Saïhi, patron de l’agence Orange Tour Tunisie, qui devrait lui succéder.
Un changement dans la continuité en quelques sortes puisque M. Saïhi siège déjà au sein du bureau directeur de la FTAV depuis plusieurs années et est, par conséquent, tout à fait au fait des sujets de l’heure.

La profession et ses soucis

S’il fallait dresser un bilan du travail de M. Adel Boussarsar, celui-ci ne pourrait être que positif sur toute la ligne tant le patron de l’agence Tunisie Voyages a oeuvré pour le bien de la corporation ces dernières années.
D’autant plus que le secteur a traversé des périodes de très fortes turbulences tant au niveau national qu’international sans compter avec les différentes mutations qui ont touché au secteur.

M. Boussarsar laissera pourtant à son successeur un ensemble de dossiers pour le moins délicats. D’abord pour les agences billettistes : la baisse de la commission de 9 % à 7 % de certaines compagnies aériennes a constitué pour eux un manque à gagner flagrant. Toutes les agences aujourd’hui sans exception n’aspirent qu’à une chose : que soit légalisé l’inclusive tour pour assurer la pérennité de leur activité.

L’inclusive tour est déjà pratiqué, ce n’est un secret pour personne, mais pas tout à fait de manière légale. Il y a donc besoin de structurer cette activité en lui créant un cadre législatif adéquat. L’organisation de la Omra est aussi un sujet brûlant car malgré les décisions officielles, certains dérapages sont encore constatés. D’où le besoin aussi de moraliser le secteur. Concernant l’activité tourisme des agences de voyages, la concurrence tarifaire entre les opérateurs est une plaie pour ceux qui aspirent à la qualité. Beaucoup d’agences se plaignent en effet de la concurrence acharnée, des transferts gratuits, des bus qui datent d’une autre époque qui continuent à rouler et qui ne peuvent que nuire à l’image de la profession et de la destination toute entière. Enfin, nombreux sont ceux qui souhaiteraient que le ministère de tutelle mette en frein à l’octroi des agréments d’agences de voyages car, trop c’est trop, le marché est arrivé à un niveau de saturation très élevé et l’offre a largement dépassé les besoins du marché. Le nouveau président de la FTAV, quel qu’il soit, a donc du pain sur la planche pour son mandat à venir.