Une centaine d’agences clientes de Runaworld s’inquiètent sur le versement de leurs acomptes groupes à la suite de sa mise en redressement judiciaire. Le BSP est formel : les compagnies doivent rembourser l’émetteur (en l’occurrence l’administrateur judiciaire) qui doit faire suivre le paiement aux agences.
Pour les autres, il y a le choix entre les moteurs de recherche de Go Voyages ou Runaworld, ou bien encore un marché gris, fait d’entente de gré à gré entre une agence agréée qui accepte d’émettre pour une autre.
Mais le BSP n’en veut rien savoir. Pour l’IATA, le seul interlocuteur possible est l’émetteur disposant de l‘agrément.
Et, en cas de faillite de ce dernier, certaines compagnies ne sont pas particulièrement compatissantes avec les agences clientes de l‘émetteur en question…
Or, la mise en redressement judiciaire de Runaworld la semaine dernière a suscité chez les agences clientes du spécialiste de billetterie, de vives inquiétudes sur les dossiers en cours.
Pour les acomptes groupes, le BSP indique que les compagnies sont tenues de les rembourser à l’émetteur - ce qui diminue d’autant le montant de sa dette.
Mais, insiste Jérôme Bonnin, l’administrateur judiciaire ne peut en aucun cas garder cet argent. Il est tenu de faire suivre ce remboursement à l’agence cliente.
Dans le cas de Runaworld, Christian Coulaud indique qu'il a toujours fait suivre les paiements des agences directement au BSP. Il affirme par ailleurs que ses agences clientes n’ont effectué aucun versement d’acompte groupes pendant le mois de décembre, non réglé au BSP.
Il y a néanmoins une centaine de groupes réservés via son intermédiaire et pour lesquels les acomptes versés par les agences clientes ont été transmis aux compagnies.
Il est essentiel, pour la survie de l’entreprise Runaworld que, d’une part, les compagnies aériennes acceptent de négocier rapidement un échéancier de la dette.
Ceci afin de permettre à l’émetteur de retrouver ses plaques d‘émission, même avec une obligation de paiement hebdomadaire.
Il faut aussi, d’autre part, que les agences qui lui ont choisi ce fournisseur rentrent dans leurs frais afin de maintenir une relation commerciale de confiance.
source: TourMag