Femmes du tourisme : comment réussir dans un monde d’hommes ? | Tourismag.com
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Les femmes restent encore peu nombreuses à truster les postes à responsabilités dans le monde du tourisme. Et pourtant, concilier une vie personnelle épanouie avec une carrière accomplie est chose possible. Portraits de quelques femmes qui ont réussi ce challenge et qui ouvriront la voie aux professionnelles de demain.

Femmes du tourisme : comment réussir dans un monde d’hommes ?
L’industrie du tourisme, comme beaucoup d’autres en France, n'a pas une parité exemplaire dans ses postes à responsabilités.

« Difficile d’avoir des chiffres précis », déplore Agnès Gascoin, ancienne directrice commerciale d’Air France et présidente de l’association Femmes du Tourisme.

Elle estime qu’on ne doit pas faire mieux que la moyenne nationale, qui stagne entre 7 et 10%.

Avec son association créée en 2004, qui compte aujourd’hui 60 membres, elle tente justement de promouvoir la place des femmes dans les entreprises.

« Il est vrai qu’aujourd’hui le métier s’est féminisé sauf au sommet de la pyramide ».

Gérer une vie professionnelle, impliquant généralement de nombreux déplacements, tout en conservant une vie de famille, voici le challenge quotidien que les femmes du tourisme doivent relever.

TourMag a rencontré quatre femmes qui nous livrent leurs recettes : de la ténacité, du courage, mais aussi une bonne dose d’organisation.

Marianne Chandernagor, directrice des salons chez Comexposium
Femmes du tourisme : comment réussir dans un monde d’hommes ?
« J’ai fait des études généralistes à l’IEP de Lille, qui m’ont permis d’acquérir une curiosité indispensable dans le monde du tourisme.

Après un stage de fin d’études dans la communication de crise à la SNCF, je suis entrée chez Comexposium sur un poste évènementiel.

On m’a alors proposé de m’occuper des salons du tourisme. J’ai accepté car je pense qu’il faut toujours saisir les opportunités qui s’offrent à nous, même si on doute de ses capacités.

Le train ne passe pas deux fois, il faut se donner les moyens d’avancer.

En tant que jeune femme, j’avais souvent l’impression qu’on n’allait pas me prendre au sérieux. Mais si certains ont eu des a priori, ils les ont gardés pour eux.

Je crois également qu’il y aura de plus en plus de femmes dans les entreprises grâce à la cooptation.

Les nouvelles générations n’ont aucun doute sur nos compétences. Reste aux maris d’assurer au niveau personnel, surtout pendant les déplacements. »

Claire Gagnaire, directrice générale de Sabre
Femmes du tourisme : comment réussir dans un monde d’hommes ?
« Pendant mes études à la Sorbonne, je travaillais à la centrale de réservation d’Air France. Ce job étudiant dans l’aérien m’a beaucoup plu.

J’ai ensuite intégré TAT où j’ai été formée à Amadeus. A l’époque la solution débarquait sur le marché. Lorsque l’entreprise a décidé de s’installer à Paris je me suis présentée pour les rejoindre.

Au début, l’équipe était réduite et les possibilités d’évolution importantes. Durant neuf ans, j’ai fait de la formation projet, du commercial et du management, c’était une très bonne école.

Après Amadeus, j’ai passé trois ans chez Carlson avant d’être contactée par Sabre. Cette entreprise a une philosophie américaine où l’expérience compte plus que le diplôme.

Au bout de trois mois on m’a proposé la direction France, chose qui aurait été impossible dans une entreprise française.

Chez Sabre, notre parité est parfaite et dans le groupe, il y a beaucoup de femmes aux directions nationales.

Moi même j’embauche très souvent des femmes qui peuvent être un atout lors d’une négociation ou d’une présentation de contrat.

Coté personnel, il est vrai que mon travail demande beaucoup de disponibilités, car je suis très souvent en déplacement. Mais j’ai pu mener de front ma carrière et ma vie familiale avec mes trois enfants.

Il suffit de bien s’organiser, d’être bien accompagnée, même si parfois les journées sont longues ! »

Valérie Bonned, Directeur des affaires juridiques et formation du SNAV
Femmes du tourisme : comment réussir dans un monde d’hommes ?
« J’ai fait des études de droit privé à l’université avant de travailler comme commissaire aux comptes.

Je suis entrée par hasard au SNAV en tant que juriste, grâce à mon expertise dans le droit des contrats.

Mes attributions concernent aussi bien les aspects techniques des textes, que le volet politique avec la défense des intérêts du secteur.

Il est vrai que dans la profession, nous sommes rarement nombreuses autour de la table.

Mais je suis convaincue que cela peut évoluer et je suis favorable pour qu'on impose des choses. Il faut mieux appliquer les lois qui existent.

En effet, les femmes ont une approche plus fine des relations humaines.

Elles se mettent trop souvent des freins alors qu’elles ont une carte à jouer pour faire valoir leur valeur sociale. »

Viviane Richer, directrice de Compagnie Internationale de Croisières
Femmes du tourisme : comment réussir dans un monde d’hommes ?
« J'ai fait un BTS tourisme pour intégrer très vite la vie active.

Je suis alors entrée comme standardiste dans une agence pour aider et faire un peu de vente.

A l’époque on ne demandait pas autant de diplômes, on cherchait des gens qui voulaient s’investir, prêts à faire toutes les tâches.

J'ai intégré ensuite Comitour où je suis passée un peu par tous les postes en terminant adjointe de direction.

J’ai appris toutes les facettes du métier ainsi que le versant opérationnel d’un TO.

J’ai eu beaucoup de chance car j’ai toujours travaillé dans une petite structure avec des hommes qui m’ont fait confiance.

Je pense que si j’avais été dans une plus grosse boîte, ma carrière aurait été bien différente. J’imagine qu’en tant que femme on réussit mieux à faire valoir nos compétences dans les PME.»

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source: TourMag

Donia Hamouda
Donia Hamouda
Administrator

CEO of Tourismag.com -
Donia's passion for the tourism sector and robust entrepreneurial drive have propelled her to establish herself as an esteemed expert in Digital Destination marketing. She has achieved this by developing and overseeing digital solutions that consistently challenge the limits of innovation in Destination marketing.

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