Le cabinet d’études MKG a présenté, lundi 23 janvier 2012, sa rétrospective annuelle du marché hôtelier. Malgré la crise, l’activité s’est bien maintenue en France avec une hausse de 5,8% du RevPar en 2011. L’année 2012 s’annonce également sous de bons auspices.
En France, le RevPar a augmenté de 5,8% en 2011, un résultat dans la moyenne européenne.
« Le marché français est stable et mature », explique Vanguelis Panayotis le directeur du développement chez MKG. « Les variations entre les phases de repli et de croissance ne vont pas au delà des 10% ».
Le taux d’occupation atteint les 66,5%, mais ne retrouve pas les sommets de 2007.
Les établissements haut de gamme restent très dynamiques avec un RevPar en hausse de 9% pour un taux d’occupation de 70%.
Les nouvelles adresses de luxe n’ont pas eu de promotions à faire pour remplir leurs chambres.
« Dans ce cas, l’offre est moteur de sa propre demande » assure Georges Panayotis, le PDG. Cet adage est parfaitement adapté au marché parisien, qui souffre d’un manque chronique de disponibilités.
« Aujourd’hui, trouver une chambre à Paris relève presque du challenge » plaisante Vanguelis Panayotis.
En province, le taux d’occupation progresse de 1,3% pour un RevPAr en hausse de quasiment 4%.
Les grandes métropoles ont toutes bénéficié de cette croissance, mais la ville de Nice se détache du lot.
Elle a profité de la tenue de nombreux évènements internationaux, comme le G20, mais aussi de la crise en Afrique du Nord, qui a ramené sur la côte méditerranéenne un grand nombre de voyageurs.
En revanche, ce report ne profite pas à Marseille, dont la mauvaise réputation ferait fuir les touristes.
En revanche la Turquie a clairement profité de la situation avec une progression de 24,5%. « Le pays a largement bénéficié des reports, mais également d’une excellente conjoncture économique », note Vanguelis Panayotis.
Nos voisins européens se portent très bien, avec une progression de 6,7% et 7,1% du RevPar en Espagne et au Portugal, +5,8% en Angleterre et +4,3% en Allemagne. Les pays scandinaves sont un peu moins dynamiques qu’à l'accoutumée, avec une petite hausse de 1,8%.
Le meilleur score revient à la Pologne, avec 9,3% de croissance. « C’est un marché atypique où beaucoup d’entreprises se sont installées », précise Vanguelis Panayotis.
Il en profite pour rappeler que les 2/3 de l’activité hôtelière sont réalisées avec la clientèle d’affaires. Son RevPar est d’ailleurs en progression de 7,5%, tandis que le loisir est à +5,2%.
Pour 2012, le cabinet prévoit une variation du RevPar entre +1,5 et +3,5% en France, et +2% à +4% pour l’Europe.
« Ces établissements appartiennent à des chaînes et représentent près de la moitié de l’offre française » indique Georges Panayotis.
« Le reste concerne des petits hôtels qui souffrent car leur modèle d’exploitation n’est plus rentable ».
Il estime pourtant que la nouvelle classification est une chance pour ces établissements indépendants, car ils pourront enfin être comparables au niveau international.
Mais il leur faut faire vite car le 21 juillet prochain, faute d’avoir rejoint le nouveau classement, ils n’auront plus le droit d’afficher leurs anciennes étoiles.
source: TourMag