Le tourisme de demain, sera responsable et durable ou ne sera pas. Tous les mois, Christian Orofino, Président de la commission technique du Tourisme Responsable au SNAV, partagera ses convictions dans une chronique consacrée au tourisme durable et responsable et à ses problématiques.
Plus de 2 milliards d’euros ont été dépensés, au cours de ces deux dernières années en budget publicitaire, tous médias confondus, pour la diffusion de produits durables.
Quand on connaît les stratégies commerciales à long terme de certaines grandes entreprises qui y ont participé, on comprend aisément que ces investissements correspondent à un positionnement sur des productions durables qui sont définitives et irréversibles.
Quand on demande au responsable du développement durable de chez Renault de quel budget dispose son service, il répond que c’est la totalité du budget recherche et promotion qui est consacré à la voiture propre électrique et hybride de demain, et que le véritable patron du service développement durable est Carlos Ghon.
Ceci afin de mettre sur le marché les mêmes produits mais en y intégrant des paramètres qui avaient été oubliés jusqu’à présent. Des paramètres qui concernent la protection des hommes et de leurs environnements.
Les jeunes générations tout d’abord (mais aussi leurs parents et bientôt leurs grands parents), influencés par une communication ciblée sur des produits durables et concernés par une information scientifique plus accessible sur le climat ou les effets de serre, sont en train de changer leur mode de consommation.
La voiture polluante n’a plus sa place sur le marché. Le village club entouré de barbelés et polluant l’environnement n’y aura pas davantage la sienne.
Nous ne devons pas passer à coté du tourisme de demain comme nous sommes passés à côté du tourisme en ligne, qui a pris 35% des parts de marché.
Des parts que nous aurions pu conserver si nous avions considéré, à l’époque, qu’Internet n’était qu’une agence de distribution différente.
1) Dématérialiser les brochures
2) Favoriser les transporteurs ayant une démarche permettant une réduction des gaz à effet de serre
3) Choisir des hébergeurs ayant respecté dans leurs constructions les normes environnementales
4) Sélectionner des restaurateurs privilégiant les produits locaux
5) Veiller à ce que tous les partenaires respectent les règles et lois sociales en vigueur dans leur pays pour leurs salariés
6) Tenir compte des besoins spécifiques des handicapés
7) Se soucier de la protection des enfants notamment dans l’exploitation sexuel des mineurs
8) Accompagner les produits par des informations à destination des clients sur les us et coutumes des pays et régions visités
9) Participer à des projets de développement
10) Afficher l’exemplarité des producteurs et distributeurs touristiques par ces engagements en faveur des hommes et des environnements des pays que nous produisons.
Car si nous sommes avant tout des commerçants, les produits que nous commercialisons sont faits avec deux matières premières nobles :la nature et les hommes.
Nous avons donc plus que toute autre activité économique, le devoir de les protéger et nos clients sauront reconnaître, par un retour commercial, l’engagement de toute une profession pour un tourisme durable et respectueux.
Président de TOURCONSEIL
Ex PDG et DG du TO VISIT FRANCE
Président de la commission Tourisme responsable du SNAV
source: TourMag