« L’arrivée des compagnies low-cost en Tunisie à la faveur de la libéralisation du ciel ne modifiera certainement pas la politique et l'activité charter de Nouvelair». C’est ce qu’a affirmé Kerim Miled, vice-président de Tunisia Travel Service à notre confrère TourMag. « On ne devient pas low cost, on naît low cost. Il faudrait alors créer une autre compagnie ayant une autre mentalité et une autre psychologie en évitant de prendre les compétences de la première pour les transmettre à la seconde... L'expérience marocaine et ses conséquences plutôt négative sur l'industrie du tourisme amènent à la réflexion », a noté M. Miled rappelant que Nouvelair, une filiale du premier groupe touristique tunisien, est une compagnie charter qui couvre toute l'Europe et emploie plus de 1 000 salariés.
Elle dispose aujourd’hui d’une flotte moderne, des Airbus pour l'essentiel, de 22 appareils en comprenant ceux de Coral Blue qui volent en Egypte.
S’agissant des retombées de la crise économique sur les activités de TTS et la destination Tunisie en 2009, le jeune dirigeant de 44 ans a estimé que la Tunisie « s’en est plutôt bien sortie par rapport aux marchés méditerranéens concurrents avec une baisse de l'ordre de moins 2, moins 3 % principalement due à l'absence de la clientèle des pays de l'Est européen». Et d’ajouter : «la dévaluation de leur monnaie a fait que la Tunisie était devenue trop chère ! Nous pensions néanmoins que cela aurait été plus grave».
Kerim Miled est, par ailleurs, revenu sur le projet du portail marchand Tunize.com que TTS comptait lancer en association avec Lotfi Belhassine en précisant que ce projet commun n'a pas été accepté, rappelant que de nombreux hôtels tunisiens affiliés à des chaînes sont dans des centrales de réservations et vendent déjà en ligne.