AS Voyages a organisé ses 5e forces de vente tourisme en Égypte afin de soutenir la destination qui traverse une période difficile. L’occasion de prouver aux vendeurs que tout se passe bien sur le Nil, et qu’ils peuvent sans crainte proposer des croisières à leurs clients.
Or, après quatre jours d’une navigation paisible sur le Nil, l’ensemble des participants est formel : la croisière tient plus de la balade en gondole à Venise que de la traversée d’un pays en guerre.
Difficile en effet d’imaginer qu’à 700 kilomètres de là , sur la place Tahrir au Caire, se joue l’avenir du pays.
Les bateaux de croisière, certes moins nombreux, déversent encore leur flot de visiteurs sur les temples et sites du rivage.
Les vendeurs ambulants sont toujours omniprésents pour nous vendre des écharpes, des colliers de scarabées ou des statuettes de Cléopâtre.
Toutefois, la chute de la fréquentation les rend très insistants voire presque agressifs pour un Européen non habitué à la tradition du marchandage.
Pour les Français, qui étaient autrefois 600 000 à découvrir les beautés du pays des Pharaons, la chute atteint 42%. Nous sommes désormais en cinquième place sur le marché, derrière les Polonais. Les arrivées anglaises semblent moins touchées, avec une baisse de 18 à 20%.
Si la Mer Rouge est relativement épargnée, les séjours culturels souffrent beaucoup. « Regardez tous ces bateaux à quai » s’exclame Thierry Jacques, directeur de la promotion chez Fram, dont le navire a accueilli les forces de vente AS.
« Il est là notre stock ! ». Son réceptif qui fait habituellement partir entre 6000 et 7000 clients hebdomadaires est tombé à 800 clients la semaine dernière.
«Nous sommes fiers de soutenir ces destinations qui souffrent des mouvements politiques et qui connaissent une désaffection suite au printemps Arabe. C’est notre devoir de dirigeant » a déclaré Bernard Garcia, administrateur d’AS.
Nahed Rizk, la directrice de l’office de tourisme était également ravie de l’événement. Elle a d’ailleurs tenu à éclaircir certaines rumeurs qui courent en ce moment dans la presse. Oui l’Egypte est un pays musulman et sa législation est basée sur la Charia depuis 1923. L’arrivée de nouveaux partis au pouvoir ne va pas chambouler les choses.
« Nous organiserons un roadshow en mars prochain en Europe avec les représentants des partis islamistes afin d’expliquer aux professionnels que rien ne changera au niveau touristique » explique-t-elle.
Une campagne de publicité sera également lancée à la même période. « C’est une demande des agences pour appuyer leurs argumentaires auprès des clients » assure Nahed Rizk.
Autres actions : la poursuite de la campagne "Sourire d’Egypte" sur Facebook et le lancement d’un jeu concours pour le grand public.
Tous ces efforts soutiendront on l’espère ce secteur clé de l’économie, qui pèse 12% du PIB pour 13 à 14 milliards de dollars.
source: TourMag