Après une semaine passée sur le Nil, les vendeurs qui participaient aux forces de vente d’AS Voyages ont pu constater que la destination était totalement sécurisée. Les évènements qui secouent le Caire n’ont aucun impact sur le reste du pays. Cette expérience leur a permis de trouver de nouveaux arguments pour redonner l’envie aux voyageurs de découvrir les merveilles des Pharaons.
« Notre activité croisière a chuté de 50%. Concernant la Mer Rouge, le coté nouveauté de Taba attire encore les clients, même s’il faut désormais partir de Bordeaux car le vol de Toulouse a été annulé.
Je pense que c’est une bonne chose d’avoir organisé ces forces de vente en Egypte. Je peux enfin mettre des images sur ce que je vois en brochure depuis longtemps. Par contre, je suis un peu déçu par l’accueil.
J’ai ressenti beaucoup de tensions et je ne savais pas que les vendeurs étaient aussi insistants, presque agressifs. C’est une situation assez oppressante un réel bémol pour le séjour que je devrai préciser à mes clients.
Je ne pense pas non plus que ma participation à cet événement m’apportera de nouveaux arguments pour vendre la destination. En effet, le processus démocratique est loin d’être terminé.
Il faut rester prudent car l’inquiétude islamiste distillée par les médias de masse est bien présente dans les esprits français.
Le futur gouvernement aura un gros travail de communication à entreprendre. Il devra communiquer habillement pour rassurer les clients. »b[
« Dans mon agence, je pousse les ventes et la destination.
Je tente de rassurer ceux qui envisagent de partir mais qui ont des craintes face aux évènements politiques.
Je leur explique que c’est justement maintenant qu’il faut aller dans ce pays, car les touristes peu nombreux sont chouchoutés et peuvent visiter tranquillement les sites. Je leur rappelle que le pays est très grand et que les troubles politiques sont concentrés dans la capitale.
D’ailleurs j’évite toujours de la vendre.
Ma participation à ces forces de vente va me permettre de renforcer mon argumentaire. Auparavant je disais à mes clients que je revenais tout juste du pays et qu’il n’y avait rien à craindre.
Désormais, c’est vrai ! Par contre, je dois les mettre en garde contre l’agressivité des vendeurs de rue. Ils se jettent sur nous ce qui ne facilite pas l’achat de souvenirs. »
« Nous n’avions plus aucune demande sur l’Egypte, sauf quelques exceptions en Mer Rouge.
Pour les croisières, c’est un produit vraiment spécifique qu’on ne propose pas si le client ne demande pas.
Je crois qu'il est délicat de conseiller une destination qui apparaît comme peu sûre dans les journaux car cela érode notre crédibilité. D’un autre coté, il est intéressant de voir la façon dont ça se passe sur place. Il n’y a aucune tension dans le pays. Les soldats et policiers sont détendus et souriants.
Les voyageurs profiteront aussi de tarifs avantageux et de sites désertés.
Je me sens privilégié de voyager dans ces conditions et c’est un message à faire passer aux clients. Je pense vraiment pousser la vente de la destination à mon retour.
Mais les offices de tourisme devront faire un gros effort de marketing et les réseaux lancer des belles promotions un peu comme ce qui a été fait en Tunisie.»
« Nous avons très peu de demandes depuis les évènements de l’an dernier. Nos quelques clients qui veulent partir en croisières sont découragés car les départs Marmara depuis Toulouse ont été annulés. Seuls les séjours en Mer Rouge fonctionnent encore, notamment grâce aux promotions sur Taba.
Malgré cela, je suis ravie d’avoir pu tester le produit croisière sur le Nil. Dans mon agence, certains vendeurs avaient peur de venir. Je pourrais désormais leur expliquer que tout va bien.
En revanche, les vendeurs de rue sont très pénibles. On se sent agressé dès la sortie des sites. Il faudra que je les mette en garde.
Finalement, je ne vais pas pousser la vente de la destination par principe de précaution. Je souhaite en effet éviter tout litige.
Car si la situation dégénère, il y aura des frais d’annulation et les clients me reprocheront de les avoir envoyés là -bas. De toute façon, le pays n’était pas si bon marché et aujourd’hui pour 1500 euros, on peut vendre aussi du long-courrier pour l’Inde ou la Thaïlande. »
source: TourMag