La signature d’un protocole de partenariat veut resserrer les liens entre les aéroports de Gênes et de Nice qui seront reliés en 2018 par un train en une heure grâce à la mise en service de la ligne ferroviaire rapide italienne Gênes-Vintimille. Ils parient sur leur synergie et leur complémentarité pour séduire les grandes compagnies qui veulent desservir cette euro région intégrant la Côte d’Azur et la Ligurie. Hervé de Place répond à TourMaG.com et livre les raisons de cet accord
Un territoire qui joue sur l’aérien pour se désenclaver vers l’Europe et le monde.
Si le grand port ligure reste un géant pour le trafic maritime, son aéroport ne traite que 1,4 million de passagers avec 11 compagnies et 18 destinations contre 10,4 millions, 59 compagnies et 109 destinations pour son voisin azuréen.
Hervé de Place - Les deux aéroports ont bien des similitudes.
Ils sont urbains, en bout de Promenade pour Nice ou dans le port pour Gênes.
Tous deux seront desservis par des pôles multimodaux et se situent au débouché d’aménagement majeur telle l’Ecovallée ou Sophia Antipolis pour Nice ou le parc technologique Erzelli et le trafic maritime pour Gênes. (*) Nous devons unir nos efforts pour accroitre nos avantages concurrentiels sur un marché international compétitif.
TM.com - Quelles sont les premières actions envisagées ?
HdP - On va étudier la création de navettes routières régulières entre les deux aéroports pour transfert des passagers mais aussi pour les croisiéristes atterrissant à Nice pour embarquer à Gênes ou Savone.
Dans 7 ans les deux plateformes seront reliés par train en une heure seulement grâce la mise en service de la ligne ferroviaire rapide Gênes Vintimille.
TM.com - Quelles seront les destinations desservies et les passagers ciblés ?
HdP - Nous allons favoriser les longs courriers charters vers les Amériques, la Russie ou l’Asie via double touché à Nice puis à Gênes.
L’aéroport ligure pourra également nous décharger d’une partie du trafic aviation d’affaires en périodes de pointe.
A Nice, l’Etat cédera à terme sa participation (60 %) dans la société aéroportuaire niçoise dont 25 % appartiennent à la CCI et 15 % aux collectivités locales.
De son côté le port de Gênes qui possède 60 % de la société qui gère l’aéroport aux côté de la CCI de Gênes (25 %) et l’aéroport de Rome (15%).
Souhaite vendre sa participation.
Deux opérations qui pourraient favoriser des participations croisées entre les deux aéroports si le protocole de partenariat ne se traduit pas des opérations prometteuses
source: TourMag