La motion professionnelle du 22ème congrès ordinaire de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) appelle à institutionnaliser les négociations sociales, d’établir des relations fondées sur le respect des attributs d’un dialogue effectif, d’associer l’Union dans
toutes les questions et d’instaurer un pacte social régissant les relations interprofessionnelles
sur la base de la culture du dialogue et des objectifs de la révolution du 14 janvier.
La motion recommande de continuer à s’attacher au secteur public en tant qu’acquis national et d’oeuvrer à renforcer les entreprises publiques, à les développer et à les protéger contre la
privatisation.
Les congressistes ont réaffirmé dans cette motion la nécessité de mettre en place un système
sanitaire cohérent, de réviser le régime de la CNAM, de créer un fonds national du chômage et de garantie de la réinsertion des personnes licenciées de leur travail et de diversifier les
ressources du fonds de compensation, tout en s’employant à alléger la pression fiscale sur les
salariés et les catégories sociales vulnérables.
La motion professionnelle souligne, d’autre part, l’impératif d’inscrire dans la nouvelle
constitution les droits fondamentaux et les libertés individuelles et collectives, ainsi que les
droits politiques, sociaux et économiques, conformément à la Déclaration universelle des droitsde l’Homme et à tous les pactes internationaux afférents, insistant sur la nécessité de consacrer les droits et libertés syndicaux, d’énoncer le droit à la grève et de protéger le responsable syndical et les libertés académiques.
Elle appelle également à développer et à réviser le système de rémunération dans le secteur
public et l’ensemble des statuts des corps et institutions relevant de la fonction publique.
Pour ce qui est du secteur privé, la motion recommande de militer en faveur de l’élaboration de conventions collectives pour les secteurs et activités économiques régis par des contrats, et de créer un fonds devant être financé par les investisseurs avec pour mission de garantir les droits des travailleurs en cas de fermeture inattendue, de départ ou de chômage technique, outre la rédaction d’un modèle-type de contrat communément adopté par les parties concernées et approuvé par le ministère des affaires sociales.
La motion recommande de considérer la révision du système éducatif comme étant une question nationale centrale et d’associer l’UGTT en tant que partie principale, insistant sur le
caractère gratuit et obligatoire de l’enseignement public et sur le développement de la recherche scientifique.