Khayam Turki, qui était candidat d’Ettakatol au poste de ministre des Finances, a rompu jeudi le silence sur son désistement de dernière minute. Ce Spécialiste de la de la finance internationale et diplômé de Sciences-Po Paris qui a rejoint Ettakatol au lendemain de la révolution a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a levé un coin du voile sur son retrait du gouvernement de Hamadi Jebali. «Quelques heures seulement avant l'annonce de la composition du nouveau gouvernement tunisien, qui devait avoir lieu lundi 19 décembre, un ami m’a informé qu’un groupe émirati pour que j’avais intégré en 2006 avant de le quitter pour des raisons purement techniques deux ans plus tard menaçait d’intenter une action en justice à mon encontre pour des faits que j’ignore pour le moment», a-t-il annoncé, Et de renchérir: «J’ai discuté de cette affaire qui pourrait embarrasser le gouvernement avec le secrétaire général du mon parti, Mustapha Ben Jaâfer, lequel a demandé au Premier ministre un report de l’annonce du gouvernement. Finalement, j’ai préféré me retirer pour ne pas ralentir la formation du gouvernement en cette étape sensible dans l’histoire du pays et pour me consacrer à ma défense ».
L’ancien analyste financier à la Bourse de Londres a précisé que le groupe émirati qui intenterait une action en justice à son encontre est le fonds d’investissement National Holding, propriété de la famille régnante aux Emirats Arabes Unis Al-Nahyane. Il n’a pas aussi caché sa surprise de voir ce prétendu dossier judiciaire déterré quatre ans après sa démission du groupe émirati et quelques heures seulement avant la présentation du nouveau gouvernement tunisien au président de la République. «S’agit-il d’une campagne de dénigrement orchestrée contre ma personne, d’une campagne visant Ettakatol ou encore d’une tentative de déstabilisation de la troïka ?», s’interroge Khayam Turki.
Le jeune loup de la finance attend de prendre connaissance du dossier judiciaire «pour défendre son honneur et celui de son parti ».