Comme à chaque session du Salon international des équipements de l’hôtellerie et de la restauration (Siher), se tient l’incontournable concours du meilleur cuisinier, qui est cette année à sa 17ème   édition. Malheureusement parmi les dix dossiers des cuisiniers  candidats, seul cinq chefs  se sont présentés au concours.

Le sujet de cette session portait sur l’huile d’olive dans la cuisine tunisienne, un sujet bateau, à notre sens qui porte un avantage certain, celui de mettre en valeur ce produit cher à nos cœur, historiquement ancré dans nos traditions dont les valeurs nutritionnelles sont vérifiées année après année. Bref c’est le produit santé à table. Mais pour le jury, composé d’une dizaine de personnes venues d’horizons différents (hôteliers, un chef cuisinier, cadres de l’administration de l’Ontt, directeur d’institut de formation, président de la FTH, journalistes), l’utilisation dans la cuisson du produit sujet du concours est quasi impossible à déterminer, encore moins à noter, d’autant que l’huile est cuite dans une sauce, ils se rabattent donc sur le jugement des plats cuisinés au nombre de cinq.

Le premier prix d’une valeur de mille dinars et un cadeau a été remporté par Bou Afia pour sa délicieuse Charmoula bizertine aux œufs  de seiche, accompagnée d’un Malthouth au moules. le  sucrée –salée, les fiançailles subtiles entre les produits de la terre et ceux de la mer ont séduit le jury.

Le deuxième prix d’une valeur de 700 dinars a été attribué à Moncef Stouti qui a concocté un  Malfouf de poulpes en brochette et salade de Bsal méchoui tabouna en marinade d’huile d’olive. Est-il en plein dans le sujet en marinant les produits dans l’huile ? une excellente idée de mettre en exergue le produit mais à notre avis, le plat s’apprête plutôt pour des occasions.

Le troisième prix a échu à Romdhane Ammar  qui a préparé une  Matmoura Essahel au poulpe sèche et Yazoul et grain de lin, on lui sait gré d’avoir utilisé des produits ignorés par nos chefs et nos ménagères tel que les grains de lin consommés et appréciés sous d’autres cieux et le Yazoul ( une variété du terroir d’oignon). 
Imed ben Chattia Millefeuille de mérou à l’huile d’olive sur vinaigrette mentholée a concocté ce mille feuille de mérou à base d’huile qu’il a raffiné lui-même.
Le Tajine Bou narine de Amor Gâaloul est arrivé en queue de peloton. On ajoutera en passant un bravo pour la participation.

Nous laissons le dernier mot à Rafik Tlatli, président et cheville ouvrière du concours qui nous livre ses impressions »On aurait souhaité, une participation plus forte, hélas, cinq chefs inscrits à qui nous avons préparé leur table de travail, se sont bizarrement rétractés en dernière minute, c’est incompréhensible ! Plus de participants veut dire plus d’inventivité, plus de créativité, peut être de découverte aussi. J’ajouterai  que ce concours, le seul en Tunisie, a pour tâche et but de montrer au public, aux jeunes cuisiniers qu’il existe une cuisine tunisienne et une palette de produits du terroir à exploiter et à valoriser » .
H.H