Voyages d’affaires, tourisme individuel et familial
Est-il possible de faire cohabiter séjours touristiques et voyages affaires, développement local et clientèle internationale, hébergements stylés et logements plus sommaires, éthique et business, tout ça dans un même complexe hôtelier ? Ce concept existe. Rencontre avec Jean-Martin Herbecq son initiateur.
Les Terres d’Amanar au Maroc : un concept hôtelier révolutionnaire ?
Jean-Martin Herbecq n’a rien d'un doux rêveur utopiste.
Son CV, long comme le bras, est auréolé de réalisations qui ont fait date dans le monde de la communication et du marketing.
Dans une autre vie, Jean-Martin a co-fondé Le Public Système (1), une agence de com’ qui a pignon sur rue.
En 1997, il orchestre le temps fort des Journées Mondiales de la Jeunesse, qui réunit 1,3 million de personnes sur l’hippodrome d’Auteuil pour la messe célébrée par le Pape Jean-Paul II.
« J’en ai hérité un ulcère de l’estomac », concède notre homme, tant le stress fut énorme.
C’est lui aussi qui, en 2000, organise le Défilé du Siècle : 3.000 véhicules de collection sur les Champs-Élysées.
"Donner un nouveau sens à ma vie"
Quel rapport avec le tourisme nous direz-vous ? On y vient…
En 2001, Jean-Martin est, comme d’autres, sujet à la fameuse crise de la quarantaine : Ras-le-bol d’organiser le lancement des nouvelles couches Pampers. Envie de donner un nouveau sens à sa vie… Classique !
Il s’installe au Maroc avec femme et enfants parce que : « J’aime l’odeur des mobylettes et j’apprécie les regards, les mains et les visages qui ont du caractère ».
Pour parfaire sa mutation, J.-M. n’y va pas par quatre chemins : Il revend les parts qu’il détient dans Le Public Système et divise son revenu par 40 !
Et là , on se dit qu’il va élever des chèvres au fin fond de l’Atlas et couler des jours heureux à l’ombre des palmiers dattiers. Pas du tout !
120 hectares à 37 kilomètres de Marrakech
Notre homme se lance dans un projet un peu fou qui consiste à faire cohabiter dans un même complexe hôtelier les ingrédients de nos métiers.
A savoir tourisme d’affaires, tourisme individuel et familial, parc d’activités sportives, sauvegarde de l’artisanat et des métiers traditionnels… et, plus important encore, implication et formation des populations locales.
Tout ça à une quarantaine de kilomètres de Marrakech, à 1.200 mètres d’altitude, au milieu de nulle part.
Et là , vous vous dites : « Ouais, bon, des petits projets d’écotourisme, ce n’est pas ce qui manque. C’est à la mode un peu partout dans le monde. Au Maroc aussi ! ».
Un petit projet ? Oui, mais sur 120 hectares et pour 7 millions d’€ d’investissements (« 1.500 personnes peuvent être sur le site sans que personne ne se croise ! », assure Jean-Martin).
Une dizaine de salariés ? Non, plus de 170 (« tous déclarés »).
Vivendi y réunit son Conseil de Surveillance
Quelques clients ? Si on veut !
Entre 10 et 20 séminaires organisés par mois. Dernièrement, c’était Vivendi qui y réunissait son Conseil de Surveillance (excusez du peu !), Feu Vert ses 270 responsables de centres d’entretien automobile, et Terres d’Aventure y a fêté ses 20 ans.
Deux ou trois activités ? À voir ! Randonnées à pied, à cheval et en VTT, piscine, accro-parc (déambulations dans les arbres), parcours aériens (tyrolienne, passerelle suspendue), espace enfant, espace artisanat… le tout encadré par 25 animateurs.
« Mais l’activité qui fait fureur ici, c’est le polo à dos d’ânes. Il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie une vingtaine de cadres sup', juchés sur leur bourricot et équipés d’un balai (en guise de crosse) », s'amuse J.-M. Herbecq.
Une signature très étudiée : "Réserve naturelle d’énergie"
Ce complexe d’un nouveau genre a un nom : Terres d’Amanar, et une signature très étudiée : "Réserve naturelle d’énergie". Car, si Jean-Martin a changé de métier et de vie, il n’a pas oublié sa fibre marketing.
Et il peut compter sur de gros industriels (hors tourisme) qui le suivent dans cette aventure qui pourrait être dupliquée ailleurs. Évidemment !
« Ça peut paraître prétentieux mais, avec Terres d’Amanar, nous inventons un nouveau concept, un peu dans l’esprit de Gilbert Trigano avec le Club Med ».
Sur fond de tourisme responsable et durable ?
« Le développement durable, ça ne veut pas dire grand-chose. Pour moi, il s’agit tout simplement d'un développement de bon sens ! ».
Sur place, tout a donc été pensé pour réduire l’empreinte écologique du complexe sur son environnement (gestion rigoureuse de l’eau et des déchets) et pour associer les populations locales à la réussite du projet.
"Quelle aventure souhaitez-vous vivre chez moi ?"
Évoquons à présent l’hébergement. Les Lodges (2 chambres, 1 salon, une terrasse) sont à 150 € la nuit pour 4 personnes. Les Tentes (semi dures) sont à 100 € la nuit pour 4 personnes. Les Espaces Bivouac à 80 €. Toutes ces formules comprennent les petits-déjeuners.
Et quels TO programment Terres d’Amanar ? Voyageurs du Monde, Donatello, TUI, Terres d’Aventure, Nouvelles Frontières.
Nous laisserons à Jean-Martin le soin de clore cette présentation : « l'hôtelier ne doit plus être un vendeur de chambres. Il doit répondre à une attente : Quelle aventure souhaitez-vous vivre chez moi ? ».
J.-M. Herbecq a choisi la sienne, celle qui combine authenticité, simplicité, respect de l'environnement et implication des populations locales. Des valeurs auxquelles nous ajouterons, même s’il s’en défend, le sens du business !
• Plus d’infos sur Terres d’Amanar
(1) www.lepublicsysteme.com
Les Terres d’Amanar au Maroc : un concept hôtelier révolutionnaire ?
Jean-Martin Herbecq n’a rien d'un doux rêveur utopiste.
Son CV, long comme le bras, est auréolé de réalisations qui ont fait date dans le monde de la communication et du marketing.
Dans une autre vie, Jean-Martin a co-fondé Le Public Système (1), une agence de com’ qui a pignon sur rue.
En 1997, il orchestre le temps fort des Journées Mondiales de la Jeunesse, qui réunit 1,3 million de personnes sur l’hippodrome d’Auteuil pour la messe célébrée par le Pape Jean-Paul II.
« J’en ai hérité un ulcère de l’estomac », concède notre homme, tant le stress fut énorme.
C’est lui aussi qui, en 2000, organise le Défilé du Siècle : 3.000 véhicules de collection sur les Champs-Élysées.
"Donner un nouveau sens à ma vie"
Quel rapport avec le tourisme nous direz-vous ? On y vient…
En 2001, Jean-Martin est, comme d’autres, sujet à la fameuse crise de la quarantaine : Ras-le-bol d’organiser le lancement des nouvelles couches Pampers. Envie de donner un nouveau sens à sa vie… Classique !
Il s’installe au Maroc avec femme et enfants parce que : « J’aime l’odeur des mobylettes et j’apprécie les regards, les mains et les visages qui ont du caractère ».
Pour parfaire sa mutation, J.-M. n’y va pas par quatre chemins : Il revend les parts qu’il détient dans Le Public Système et divise son revenu par 40 !
Et là , on se dit qu’il va élever des chèvres au fin fond de l’Atlas et couler des jours heureux à l’ombre des palmiers dattiers. Pas du tout !
120 hectares à 37 kilomètres de Marrakech
Notre homme se lance dans un projet un peu fou qui consiste à faire cohabiter dans un même complexe hôtelier les ingrédients de nos métiers.
A savoir tourisme d’affaires, tourisme individuel et familial, parc d’activités sportives, sauvegarde de l’artisanat et des métiers traditionnels… et, plus important encore, implication et formation des populations locales.
Tout ça à une quarantaine de kilomètres de Marrakech, à 1.200 mètres d’altitude, au milieu de nulle part.
Et là , vous vous dites : « Ouais, bon, des petits projets d’écotourisme, ce n’est pas ce qui manque. C’est à la mode un peu partout dans le monde. Au Maroc aussi ! ».
Un petit projet ? Oui, mais sur 120 hectares et pour 7 millions d’€ d’investissements (« 1.500 personnes peuvent être sur le site sans que personne ne se croise ! », assure Jean-Martin).
Une dizaine de salariés ? Non, plus de 170 (« tous déclarés »).
Vivendi y réunit son Conseil de Surveillance
Quelques clients ? Si on veut !
Entre 10 et 20 séminaires organisés par mois. Dernièrement, c’était Vivendi qui y réunissait son Conseil de Surveillance (excusez du peu !), Feu Vert ses 270 responsables de centres d’entretien automobile, et Terres d’Aventure y a fêté ses 20 ans.
Deux ou trois activités ? À voir ! Randonnées à pied, à cheval et en VTT, piscine, accro-parc (déambulations dans les arbres), parcours aériens (tyrolienne, passerelle suspendue), espace enfant, espace artisanat… le tout encadré par 25 animateurs.
« Mais l’activité qui fait fureur ici, c’est le polo à dos d’ânes. Il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie une vingtaine de cadres sup', juchés sur leur bourricot et équipés d’un balai (en guise de crosse) », s'amuse J.-M. Herbecq.
Une signature très étudiée : "Réserve naturelle d’énergie"
Ce complexe d’un nouveau genre a un nom : Terres d’Amanar, et une signature très étudiée : "Réserve naturelle d’énergie". Car, si Jean-Martin a changé de métier et de vie, il n’a pas oublié sa fibre marketing.
Et il peut compter sur de gros industriels (hors tourisme) qui le suivent dans cette aventure qui pourrait être dupliquée ailleurs. Évidemment !
« Ça peut paraître prétentieux mais, avec Terres d’Amanar, nous inventons un nouveau concept, un peu dans l’esprit de Gilbert Trigano avec le Club Med ».
Sur fond de tourisme responsable et durable ?
« Le développement durable, ça ne veut pas dire grand-chose. Pour moi, il s’agit tout simplement d'un développement de bon sens ! ».
Sur place, tout a donc été pensé pour réduire l’empreinte écologique du complexe sur son environnement (gestion rigoureuse de l’eau et des déchets) et pour associer les populations locales à la réussite du projet.
"Quelle aventure souhaitez-vous vivre chez moi ?"
Évoquons à présent l’hébergement. Les Lodges (2 chambres, 1 salon, une terrasse) sont à 150 € la nuit pour 4 personnes. Les Tentes (semi dures) sont à 100 € la nuit pour 4 personnes. Les Espaces Bivouac à 80 €. Toutes ces formules comprennent les petits-déjeuners.
Et quels TO programment Terres d’Amanar ? Voyageurs du Monde, Donatello, TUI, Terres d’Aventure, Nouvelles Frontières.
Nous laisserons à Jean-Martin le soin de clore cette présentation : « l'hôtelier ne doit plus être un vendeur de chambres. Il doit répondre à une attente : Quelle aventure souhaitez-vous vivre chez moi ? ».
J.-M. Herbecq a choisi la sienne, celle qui combine authenticité, simplicité, respect de l'environnement et implication des populations locales. Des valeurs auxquelles nous ajouterons, même s’il s’en défend, le sens du business !
• Plus d’infos sur Terres d’Amanar
(1) www.lepublicsysteme.com
En syndication avec Tourmag.com