Le groupe britannique a annoncé ce matin avec quelques semaines de retard sur le calendrier initial ses résultats annuels pour la période allant jusqu'au 30 septembre 2011. Sur un volume d'affaires global de 9,8 milliards de livres (11,6 millions d'euros), le résultat opérationnel s'établit à 304 millions de livres (369,7 millions d'euros) mais, compte-tenu de charges exceptionnelles la perte nette est de -518 millions de livres (-613 millions d'euros).
Et c'est le cas. Si le volume d'affaires affiche une progression de 10% à 9,8 milliards de de livres (11,6 milliards d'euros), c'est en partie par l'intégration des deux activités rachetées cette année, Intourist et Oger Tours. Si le groupe annonce une performance plutôt positive dans les zones de l'Europe centrale et l''europe du Nord, il n'est est pas de même pour le marché britannique et le marché français dont les résultats sont "nettement en dessous des objectifs".
La France a été particulièrement impactée par les conséquences négatives du printemps arabe dont les destinations représentent 40% de l'activité. Le groupe estime le coût total du printemps arabe a 80 millions de livres (94,7 millions d'euros) dont 32 millions (37,9 millions d'euros) pour le seul marché français.
La France réalise donc un résultat d'exploitation négatif de 11,3 millions de livres (comparé à un bénéfice de 34,4 millions l'année dernière). Mais la révision des comptes français de l'année 2010 rajoute sur le bilan 2011 une charge exceptionnelle de 13,4 millions de livres (15,9 millions d'euros).
Sur l'hiver, le marché français réduit son offre de 21% mais enregistre dans le même temps une baisse des réservations de 20%. Et cette tendance est inquiétante puisque sur les quatre dernières semaines, la baisse des réservations de Thomas Cook France est de -30%.
A noter qu'à partir du 1er janvier, la zone East & West Europe qui inclut la France sera recomposée. East sera intégrée à Central Europe tandis que West Europe sera dirigée par Susan Duinhoven.
Quant aux nécessaires restructurations, elle porte principaleme,nt sur le marché britannique où 200 des 1300 points de vente seront fermés avec à la clé un côut social d'un millier d'emplois.
Le groupe doit principalement réduire son endettement qui est aujourd'hui de 891 millions de livres (1,1 milliards d'euros) après la vente hier d'une participation hôtelière espagnole qui a fait rentrer 91 millions de livres (107,7 millions d'euros) dans les comptes.
source: TourMag