Jamais deux... sans trois ! Après Nouvelles Frontières et Thomas Cook, c'est autour de Voyages Fram de connaître de sérieuses turbulences. Après l'Assemblée générale de ce mardi, 1er jour de grève à Toulouse, les salariés vont remettre le couvert ce mercredi 14 décembre. La suppression de la prime de Noël et le gel des rémunérations sont la goute d'eau qui a fait déborder la colère des salariés.
On n'avait pas vu ça depuis le 17 juin 2008, un mini mouvement qui avait duré 2h lancé par plusieurs organisations syndicales (dans la mouvance nationale) et concernant la revalorisation de la grille des salaires.
Mais une grève, une vraie, avec des taux de grévistes de 90% (selon les syndicats et de 85% selon la "police"...), de mémoire de Toulousain on n'avait jamais vu ça !
Au siège du TO, les représentants du personnel ne décolèrent pas. Les revendications sont précises.
Le personnel accuse la Direction de lui avoir "carotté" sa prime de fin d'année et, pour faire bonne mesure, décrété le gel des salaires.
Une mesure "unilatérale", clament les représentants du personnel qui dénoncent parallèlement les "largesses" octroyées aux actionnaires.
Si tel est le cas, en effet cela fait désordre alors que la raison invoquée pour se serrer la ceinture c'est la crise...
Bref, l'ambiance n'est pas au beau fixe à Toulouse, où personne ne veut être le dindon de la farce. Surtout à la veille des fêtes de fin d'année...
Voyages Fram qui jusqu'ici, avait plutôt fait bonne figure face à la crise, flanche à son tour. Le solide matelas financier qui a permis à l'entreprise de tenir s'effritte face à l'enchaînement des exercices déficitaires.
Et pour ne rien arranger, le voyagiste vient de perdre, en pleine tourmente, le "capitaine" Cachin. C'est donc dela barre d'un vaisseau qui cherche son cap qu'Olivier de Nicolas, devrait hériter, vendredi prochain.
L'ancien patron de Thomas Cook France, en solide gestionnaire et homme d'expérience, a la "bouteille" requise pour remettre le navire amiral sur le droit chemin et le rendre "bankable".
Il reste deux inconnues de taille : quelle sera sa marge de manœuvre et quid du volume de "délestage" nécessaire pour remettre l'ensemble à flots et éviter de couler corps et biens ?
source: TourMag