La capitale allemande va disposer d’un aéroport tout neuf en juin 2012 et Lufthansa tient à en être l’opérateur le plus important. 49 villes européennes disposeront de vols directs vers Berlin dont quatre villes françaises mais pour l'instant, la compagnie allemande ne prévoit pas d'y intaller des vols longs courriers.
Les opérations de Lufthansa sur 49 destinations court courriers ne seront pas organisées en hub, indique Karsten Benz, le vice président sales & services de la compagnie allemande qui compte surtout sur un trafic de point à point pour Berlin, troisième ville de congrès au monde et métropole culturelle.
Pour ce faire, le modèle de Lufthansa ressemble fort aux bases de province d’Air France : des trajets one way à partir de 49 euros, une flotte de 36 A 320, les moins gourmands en fuel, et surtout une productivité accrue du personnel.
Ainsi, en ajoutant deux heures de travail par mois au tableau des pilotes, Lufthansa assure rentrer dans les frais du déploiement des activités berlinoises, estimées à 60 millions d’euros sur deux ans !
Le forcing commercial sur Berlin sera la première tâche à accomplir pour le nouveau directeur France et Benelux de Lufthansa, Steffen Weinstok qui a succédé à Klaus Becker, désormais directeur de la zone Afrique occidentale et centrale, basé à Lagos.
Pour le reste, Steffen Weinstok dit vouloir maintenir la politique entamée par son prédécesseur.
Lufthansa affirme avoir gagné en France 15% de passagers supplémentaires, notamment avec le déploiement du réseau Afrique.
Le trafic passagers au départ de France se répartit pour 50% en connexion sur un vol long courrier, 30% en connexion court courrier et 30% en point à point.
L’offre en sièges qui devait à l’origine augmenter de 10% ne le sera plus que de 3%. 32 appareils nouveaux rejoindront la flotte mais 38 autres en seront retirés.
Pour autant, la compagnie devrait profiter de l’effet de curiosité que créera la mise en service, à la fin du premier semestre, du nouveau Boeing 747/8 dont Lufthansa est compagnie de lancement.
Les axes sur lesquels le trafic devrait continuer à croître sont l’Europe et l’Asie. La compagnie table sur un développement, en Inde, de la coopération avec Jet Airways tout en maintenant ses relations avec Air India.
Quant au trafic intra-européen - déficitaire- la compagnie allemande veut en réduire les coûts opérationnels de 40%.
La coopération avec la low cost Germanwings devrait également s’intensifier.
source: TourMag