Le réseau Tourcom a tenu sa convention annuelle en fin de semaine dernière à Barcelone. Les résultats pour l’année 2011 tiennent les objectifs mais pour 2012, la prudence est de mise avec des ratios financiers relevés à 1,3 (ceux d’IATA) pour les entreprises adhérentes.
« La mondialisation est une chance pour le tourisme. Je vous incite à rester lucide et à ne pas vous alarmer. Même les économistes ne savent pas ».
Et d’asséner quelques arguments rassurants à la tribune : « Les Français ont 5 000 milliards de réserves, ils sont propriétaires à 58%. Leur patrimoine est évalué à 11 000 milliards...L’euro est un facteur de stabilité…La France est la cinquième puissance mondiale.. ».
De quoi se montrer raisonnablement optimiste sur les moyens financiers et les désirs de voyage des Français : « si une partie d’entre eux, ceux qui achetaient les forfaits les meilleur marché risquent de ne plus avoir le budget suffisant pour partir, au contraire, la clientèle des agences Tourcom, les CSP+ chercheront toujours à se faire plaisir en partant en voyage ».
Une clientèle qui trouvera de plus en plus une réponse avec les solutions de fabrication de voyages « maison » avec Tourcom Réceptif, dont le chiffre d’affaires de 16 millions d’euros en 2011 devrait passer le cap des 80 millions d’ici cinq ans…
Le groupe a été évalué officiellement à 4 millions d’euros mais dispose d’autres leviers possibles : l’immeuble dont il se fait propriétaire et les fonds de garantie. Au total, le président de Tourcom estime ses réserves à une trentaine de millions d’euros.
Le réseau a exclut une soixantaine d’adhérents (sur 600) ne répondant plus aux ratios financiers - compensé par l’adhésion de 70 nouvelles agences.
Richard Vainopoulos l’affirme : L’agent de voyages doit « savoir se remettre en cause au niveau commercial…savoir marger et prendre des frais.
Il doit aussi savoir intéresser financièrement ses vendeurs de façon à ce qu’ils se sentent partie prenante de l’agence.. L’essentiel est d’être le plus performant financièrement ».
Et le président du réseau d’émettre des doutes pour l’avenir des tour-opérateurs. « Le modèle économique du tour-opérateur est à revoir ».
Le tableau est inquiétant : certains producteurs choisissent des investissements lourds pour ouvrir des agences en propre qui les pénalisent en cas de crise, d’autres accordent des ristournes inconsidérées aux groupes et aux mutuelles.
Richard Vainopoulos répète que les tour-opérateurs sont en danger et que, parmi les fournisseurs du réseau Tourcom, il sera dans l’obligation de retirer le référencement à certains d’entre eux à la fin de l’année - ceux qui ne passeront pas favorablement l’épreuve de l’audit financier, sans vouloir toutefois en révéler les noms.
L’économiste Sylvie Brunel l’explique par le lobbying des ONG pour des causes diverses et variées qui oblige les gouvernants à faire preuve de prudence excessive au moindre danger potentiel.
Un débat brillant avec Jean Serrat, ex-pilote et Jean de Kervasdoué, scientifique, dont il est ressorti que les aviations civiles et Eurocontrol pourraient avoir tiré les leçons de la crise du volcan islandais qui a coûté fort cher aux acteurs de l’industrie touristique.
Jacques Depagne, le directeur de la planification d’Eurocontrol dit se préparer à différents scénarios de catastrophes. Actuellement, c’est l’incident nucléaire et son impact sur le transport aérien qui est à l‘étude...
Pas de quoi rassurer les gouvernants ni les populations.. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que les pouvoirs publics soient plus audacieux à l’avenir dans leurs décisions.
Le principe de prudence à la place du principe de précaution, tel que le plaide Jean de Kervasdoué, n’est pas pour demain.
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source: TourMag