Un avion de la compagnie tunisienne Tunisair a décollé vers 21 h 30 (heure tunisienne) après plusieurs heures d’immobilisation à l'aéroport de Mitiga, à Tripoli, par des dizaines de Libyens réclamant justice après des violences meurtrières à Bani Walid, un ancien bastion des forces loyales à Mouammar Kadhafi. Un accord a été trouvé suite à des négociations menées entre le groupe de rebelles, et les chefs des tribus, côté libyen, et l’équipage de l’avion, et le personnel de l’ambassade tunisienne de Tripoli, côté tunisien.
Avant l’accord, des jeunes venus de Soug Jomaa, un quartier de la capitale, étaient assis au pied de l'avion, a constaté une journaliste de l'AFP. Une cinquantaine de voitures étaient garées sur le tarmac, dont quelques-unes sous l'appareil, de type Airbus A320, qui aurait dû décoller vers 17H00 (15H00 GMT) pour rejoindre Tunis mais était toujours cloué au sol. Les habitants de Soug Jomaa affirment que les «thowar» (combattants ex-rebelles) de leur quartier ont été appelés en renfort cette semaine à Bani Walid, à 170 km au sud-ouest de Tripoli, par le conseil militaire de la ville mais qu'ils ont ensuite été «pris au piège» par des partisans de l'ancien régime.
A noter qu’aucun acte de violence ou agression n’a eu lieu lors de cet incident.