Une nouvelle année est toujours synonyme de nouveaux espoirs. Malgré une très bonne année 2005 en termes de réalisation, le tourisme tunisien traîne encore comme un boulet certaines difficultés et certaines tares qui freinent à n’en pas douter l’activité touristique dans son ensemble.
Évidemment, il n’y a pas lieu de prétendre que le secteur sera un jour exempt de tout problème. Mais certaines lacunes existantes, certains vieux réflexes, s’ils venaient à disparaître, notre tourisme s’en porteraient certainement bien mieux.
Tourismag a consulté quelques opérateurs du secteur du tourisme en Tunisie sur leurs espoirs et leurs attentes, nous en avons résumé les points suivants en fonction de leur corps de métier :
Hôtellerie :
La politique de prix de l’hôtellerie tunisienne est sans aucun doute le point à revoir. Tout le monde reconnaît que les prix pratiqués sont anormalement bas mais concrètement, à part quelques exceptions, rien n’a été fait par la fédération dans ce sens.
Commercialisation et salons :
Le souhait pour 2006 est de voir adopter une nouvelle stratégie commerciale et marketing beaucoup plus performante et qui soit adaptée aux nouvelles considérations des marchés émetteurs. Tout comme il serait souhaitable de voir s’améliorer encore le look des stands de l’ONTT sur les salons internationaux pour donner une image plus percutante de la destination.
Environnement :
L’environnement immédiat des hôtels reste l’un des points souvent évoqués par les hôteliers qui appellent à ce que d’importants moyens soient déployés, principalement avant la haute saison, pour éradiquer les insalubrités qui s’amassent durant l’hiver.
Transport aérien :
Les compagnies tunisiennes, grâce à des coûts d’exploitation plus faibles que ceux des compagnies basées en Europe, bénéficient d’un atout plus compétitif. Leur image est globalement bonne même si la série noire de l’été 2005 a terni quelque peu la réputation des compagnies dites du sud, dont les tunisiennes.
En 2006, elles se devront donc de travailler sur leur notoriété, leurs compétences commerciales et opérationnelles n’étant plus à démontrer. La sécurité est désormais au cœur de leur politique car il y a nécessité de rétablir la confiance non seulement des TO et des agences de voyages mais aussi des passagers car ceux-ci exigent désormais de connaître le nom de leur transporteur.
La politique de communication des compagnies portant pavillon tunisien doit donc encore persévérer dans ce sens et axer sur les aspects sécuritaires et les efforts entrepris (certification, collaboration avec des sociétés de renom etc.).
Autre point important : l’information du passager en cas de retard, ceci pour éviter toute mauvaise interprétation de nature à créer des situations d’inquiétudes, voire de panique.
Agences de voyages : le secteur souffre de beaucoup de lacunes à cause d’un parc roulant pas toujours à la hauteur du produit touristique, ceci aux côtés d’intrus et d’intermédiaires du secteur qui portent atteinte à l’image des agences de voyages légales et qui investissent régulièrement.
Billetterie : la baisse de la commission des compagnies aériennes a sérieusement ébranlé le secteur en 2005. La principale revendication des agences de voyages aujourd’hui est que l’inclusive tour soit officialisé pour permettre à la corporation de continuer à vivre dignement.
Enfin la création d’une confédération du tourisme tunisien est restée à ce jour lettre morte. Celle-ci serait, à n’en pas douter, une structure puissante à même de représenter les opérateurs du tourisme tunisien, à défendre leurs intérêts et à créer des premiers noyaux commerciaux communs.