Trois nouveaux cas de décès dus à la grippe A (H1N1) ont été confirmés au cours de la deuxième semaine du mois de décembre, portant à quatorze le nombre total de décès enregistrés en Tunisie depuis le début de la pandémie. Les trois nouveaux cas de décès, précisé ont été enregistrés vendredi à Tunis, Sousse et Monastir. Les victimes sont une jeune femme enceinte, un enfant âgé de 5 ans et un jeune handicapé.
A l’instar de la majorité des autres cas de décès enregistrés, les nouvelles victimes font, donc, partie de la catégorie des personnes à risque qui englobe aux côtés des femmes enceintes, les personnes âgées, les enfants et les personnes souffrant de maladies graves comme l’hépatite C ou des pathologies cardiovasculaires.
Parallèlement à l’augmentation des décès, le nombre des personnes atteintes par l’épidémie avoisine actuellement les 3000 cas, selon le Ministère de la Santé publique. Le nombre des personnes hospitalisées a atteint 57, dont 25 ont été admises dans les services de réanimation.
Des chiffres qui montrent, selon les spécialistes, qu’on est déjà entré dans la phase du pic de la maladie avec l’arrivée d’une vague de froid qui constitue un terrain fertile pour une transmission plus active du virus. Cet état de fait constitue un argument de plus qui devrait inciter, Selon le Ministère, les personnes à risque à aller se faire vacciner.
Tout en rappelant que la grippe porcine reste moins sévère que la grippe saisonnière, qui fait bon an mal an plus de 4000 morts en Tunisie, le Ministère de la Santé œuvre à ranimer la campagne de vaccination contre le virus A H1 N1. D’autant plus que la propagation du virus va durer tout l’hiver, selon les spécialistes. L’épidémie devrait connaître une décrue au mois d’avril. A ce moment-là , ce ne sont pas tous les Tunisiens qui seront touchés par le virus. Selon les prévisions de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la virus devrait toucher entre 20 et 40% de la population.
En effet, selon l’hypothèse la plus pessimiste, le taux devrait être de 40%. C’est-à -dire qu’au terme de la saison hivernale, nous devrions avoir à peine 40% des Tunisiens qui auront contracté le virus et acquis, ainsi, l’immunité contre la maladie. Or, 60% de nos concitoyens resteront encore vulnérables étant donné que le virus pourrait s’endormir l’été prochain pour revenir plus tard.
A noter que le nombre de décès dus à la grippe porcine a atteint au moins 10.000 cas dans plus de 210 pays et territoires, selon le dernier bilan de l'OMS.