Quelque 106 agences de location de voitures sur un total de 486, à l'échelle nationale, ont mis la clef sous la porte depuis le début de l'année, en raison de la baisse de l'activité touristique et de l'impossibilité pour les propriétaires d'honorer leurs engagements vis-à-vis des sociétés de leasing.
Youssef Mabrouk, membre de la chambre nationale des agences de location de voitures, indique, dans une déclaration à l'agence TAP, qu'avec ses 84 agences de location, le gouvernorat de Nabeul est l'une des régions les plus touchées à cause notamment de la baisse du nombre de touristes.
Pour soutenir le secteur, Habib Maaoui, également membre de la chambre nationale et propriétaire d'une agence à Hammamet, exhorte le gouvernement et les autorités concernées à agir d'urgence. Il invite, également, le ministère des Finances et la Banque centrale à intervenir auprès des sociétés de leasing afin de rééchelonner leurs dettes, notant que les sociétés de leasing , sensées contribuer à la promotion du secteur, étaient à l'origine de la faillite et de la fermeture de nombreuses agences de location dont certains propriétaires font, actuellement, l'objet de poursuites judiciaires.
« Les sociétés de leasing nous ont financés, puis concurrencés et menacés », c'est le slogan lancé par les propriétaires des agences de location de voitures pour dénoncer ces sociétés qui ont cassé les prix et déséquilibré le secteur.
La chambre nationale des agences de location de voitures a, depuis trois mois, déposé une requête auprès du Conseil de la concurrence, sans vraiment aboutir à des solutions concrètes, indique M. Maaoui.
Et d'ajouter, le secteur a stoppé ses activités pendant trois mois après la révolution du 14 janvier et les rumeurs sur l'implication de voitures portant des plaques minéralogiques bleues dans des actes criminels d'où « la nécessité aujourd'hui de réhabiliter la profession », souligne M. Maaoui.
« Ces voitures utilisées pour semer la panique parmi les citoyens appartiennent toutes aux agences de location sous la propriété de la famille Trabelsi », fait-il remarquer.
M. Mabrouk propose, comme solutions, la révision du cahier des charges avec l'implication des professionnels du métier ainsi que la baisse du tarif de la vignette facturé au double du montant pratiqué sur les voitures particulières.