L’activité de Point Afrique est quasiment réduite à zéro après une ultime décision d’annuler les vols Paris-Mopti initialement prévus pour décembre prochain. Pour autant, Maurice Freund, son président, ne baisse pas les bras et espère voir se réaliser ses projets de vols directs entre Paris et Faya-Largeau (Tchad) et Paris et Kayes (Mali).
Alors que le voyagiste enregistre une perte de 3,8 millions d’euros sur l’année 2010/2011, il vient de se résoudre à annuler les vols Paris Mopti (Mali) qu’il avait initialement programmés à partir du 20 décembre prochain.
« En un mois, il n’y a eu que 38 inscriptions pour l’ensemble des vols et plus de 12 annulations en 8 jours », explique Maurice Freund, le président de Point Afrique.
« Nos moyens financiers ne nous permettent plus de voler avec des avions remplis à moins de 50%. On n’a donc été obligé de prendre cette décision mais à contrecœur ».
« Et je comprends que les tour-opérateurs ne m’aient pas suivi, ajoute-t-il, ils ne peuvent pas partager avec moi des destinations que je défends aveuglement ».
« Nos réserves fondent très sérieusement, avoue t-il, nous disposons encore d’un petit million d’euros de fonds propres… de quoi tenir une saison. Et il ne reste que 4 employés sur les 89 qui faisaient partis de l’équipe. On a réduit au strict minimum pour continuer à exister… ».
Maurice Freund espère en effet pouvoir relancer son projet de vol direct entre Paris et Faya-Largeau dans le nord du Tchad.
« Je vais retourner au Tchad les jours prochains pour voir comment ça a évolué et peut-être que pour février 2012 on sera en mesure de proposer 7 ou 8 vols. Pour l’instant nous n’avons pas encore toutes les garanties et nous attendons que l’espace aérien soit de nouveau ouvert », explique le président de Point Afrique.
Autre corde à son arc : Kayes au Mali. Point Afrique pense pouvoir proposer le vol direct au départ de Paris à partir du 13 décembre 2011 avec la compagnie Air Méditerranée. « On s’appuierait ainsi sur un trafic ethnique », souligne t-il.
Seul ombre au tableau : la mort de Kadhafi et la libération de la Libye pourraient quelque peu changer la donne questions de sécurité. « Des milliers d’armes de tous calibres circulent dans l'espace saharo-sahélien… c’est un paramètre qu’on ne peut pas maitriser. Nous n’avons aucune lisibilité ».
Une autre solution consisterait peut-être à se tourner vers de nouvelles destinations mais cela ne semble pas au programme de Point Afrique : « Je ne veux pas mettre mon énergie à trouver de nouvelles destinations, je préfère au contraire mettre mon savoir dans la sécurisation des destinations qui sont la raison d’être de Point Afrique depuis toujours », conclue t-il.
source: TourMag