Le Secrétaire général par intérim de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), Taleb Rifai, a appelé, le 11 mars courant, en marge de la bourse internationale du tourisme à Berlin (ITB)  les dirigeants du G20 à inclure le tourisme dans les plans de relance économique destinés à répondre à la crise mondiale actuelle. «Même si ce secteur souffre moins que d'autres de la crise, selon lui, les gouvernements doivent lui accorder une attention toute particulière. Car le développement du tourisme favorise les transports, la restauration ou encore la construction, a-t-il indiqué. En termes plus clairs, il ne s'agit, selon lui, pas de demander des aides spécifiques, comme pour l'automobile ou les banques, mais de s'assurer que les infrastructures touristiques profitent des mesures d'aides publiques.

M. Rifai a invité instamment les dirigeants du G-20 à prendre note de ce message et à inclure le tourisme comme élément clé de leurs programmes de relance économique et du New Deal vert. « Nous devons renforcer notre position en tant que principal stimulant économique et créateur d'emploi et faire passer une fois de plus fermement ce message aux ministres de l'économie et aux dirigeants de la planète», a dit le Secrétaire général par intérim de l'OMT.

La situation actuelle ne doit pas en tout cas servir de prétexte à un « repli protectionniste », avertit l'OMT, certains pays incitant leurs habitants à visiter leurs propres régions. C'est le cas par exemple aux Pays-Bas, où le secrétaire d'Etat à l'Economie Frank Heemskerk a jugé récemment qu'il s'agissait d'une démarche «patriotique».

L'OMT, organisation de l'ONU dont le siège est à Madrid, table sur une stagnation du nombre des arrivées de touristes cette année, voire sur un recul de 2%, après une hausse de 2% en 2008 à 924 millions, a rappelé M. Rifai. Et ceci pourrait même être pire, a prévenu le porte-parole de l'organisation Geoffrey Lipman.