L’état des réservations dans la région de Tozeur pour la fin d’année s’annonce très positif et la grande majorité des hôtels devrait afficher complet.
Tuninter a d’ailleurs mis en place un vol supplémentaire tous les samedis afin de permettre d’acheminer la clientèle touristique arrivée à Tunis-Carthage.
Au niveau de la clientèle locale, la mise en place de ce vol, ajoutés aux autres, est un excellent stimulant à se rendre dans la région qui jouit d’une notoriété de plus en plus prononcée au niveau local.

Autre ville qui s’ouvre au tourisme local, celle de Gafsa, grâce à l’entrée en exploitation de deux nouveaux hôtels 5 étoiles, le Gafsa Palace et le Jugurtha Palace. Cependant, la ville aura encore beaucoup à faire pour se bâtir un prestige touristique. Tozeur et Gafsa ont totalisé depuis le début de l’année 1111000 nuitées, en hausse de 17,7 % par rapport à 2005. Cette bonne santé apparente ne doit pas occulter les difficultés auxquelles les professionnels du tourisme de la région sont confrontés.

Etat des lieux

La zone tout entière (Tozeur, Nefta, Kébili, Douz et Gafsa) totalise 47 établissements hôteliers classés et 30 autres non-classés, y compris les campements pour une capacité totale de 1212 lits.
Mais tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. La région continue en effet de souffrir d’insuffisances de liaisons aériennes malgré le renforcement des dessertes régulières, notamment au départ de Paris depuis les deux dernières années. La capacité des appareils est également jugée insuffisante pour la période d’organisation des groupes spéciaux.

M. Mouldi Hached, Président de la Fédération Régionale de l’Hôtellerie, au cours d’un récent colloque professionnel, soulignait plusieurs points chauds : « par nature, nous Tunisiens, nous sommes accueillants et généreux. Cependant, nous pêchons souvent par manque de perfectionnisme. Il ne faut pas perdre de vue que la première impression est majeure et qu’elle est gravée à jamais dans la mémoire des touristes et qu’elle peut ternir injustement l’image de notre beau pays ».

Allusion faite à tous les professionnels de la région qui ne jouent pas franc-jeu au niveau de la qualité des prestations et des services.

Animation à deux vitesses

L’autre grande faiblesse da la région, ce sont ses lacunes au niveau de l’animation où il y a du bon et du moins bon. Du bon avec les parcs de loisirs (récemment était inauguré le nouveau parc Chak Wak de M. Abderrazek Cheraït) et bientôt le futur terrain de golf 18 trous etc.
Du moyen avec le spectacle proposé par Planet Oasis aux groupes de passage dans son (néanmoins excellent) complexe. Et du moins bon avec certains festivals qui se distinguent par une organisation totalement amateur. D’où la nécessité de les faire suivre par des structures rompues à ce genre d’opérations.

Au niveau hôtelier, les établissements ont en moyenne 15 ans d’âge. Ils ne nécessitent pas forcément de rénovation structurelle dans leur ensemble mais un rafraîchissement global ne serait pas de trop.

D’où la proposition de M. Mouldi Hached de « faire procéder à une mise à niveau, la demande devenant de plus en plus exigeante ».
Enfin d’aucuns diront aussi que les hôtels ont besoin d’un réexamen de leur situation financière et de leurs relations avec les banques et la CNSS. Surtout à l’approche du réveillon où plusieurs échéances arrivent à leur terme…