La compagnie aérienne privée tunisienne Nouvelair, qui exploite actuellement douze avions, présidée par M. Aziz Milad et appartenant au groupe éponyme, a structuré une opération de financement de deux Airbus A321 pour un montant de l’ordre de 45 millions d’euros.
Il s’agit d’une opération ayant permis à la société d’acquérir les deux appareils au moyen d’un montage financier, organisé par Nébil Hedda, directeur des Etudes et du Développement, en collaboration avec la direction Financière du groupe et l’équipe de Nouvelair.

L’originalité de la transaction a valu à la compagnie une nomination et la remise d’une récompense lors d’une conférence annuelle des « Awards » organisée par Jane’s Transport Finance Magazine à Londres le 23 novembre 2005 réunissant l’ensemble des grandes banques internationales. Cette opération témoigne tout d’abord de la capacité de certaines entreprises privées tunisiennes à mobiliser des ressources importantes directement sur le marché international à des coûts compétitifs.
Nouvelair n’en est pas à son coup d’essai puisqu’en 1999 et en 2002, elle en avait déjà fait l’expérience lors de l’acquisition de deux Airbus A320.

Opération de « mis-match »

L’originalité, à cette occasion, provient de la combinaison de l’obtention d’une couverture par une agence de crédit export (ce qui a permis de limer considérablement les marges bancaires) et de la mise en place d’une opération de « mis-match » qui s’est traduite par l’allongement de la période de remboursement jusqu’à dix années. Le loyer financier supporté par la compagnie est ainsi diminué.

A l’issue de cette étape, les deux bailleurs de fonds ayant financé l’opération, les banques Calyon et Natexis Banque Populaire, ont accepté la mise en place au profit de la compagnie d’un crédit de type mis-match.
Il consiste à couvrir une quote-part des loyers financiers calculés sur la base d’une période de remboursement de huit années et former ainsi un montant dont le remboursement se fait sur deux années commençant à la fin de la période initiale de huit années ».