Contrairement aux affirmations de certaines sources au Conseil national de l’aviation civile (CNAC), la compagnie européenne low-cost EasyJet n’a pas été autorisée à opérer sur la Tunisie. C’est ce que nous a confirmé M. Habib Mekki,
Directeur du Transport Aérien au CNAC. « Nous n'avons jamais été saisi d'un tel dossier et par conséquent le CNAC n'a rien délibéré concernant ce sujet. La question des autorisations des vols, des droits de trafic et de l'ouverture des lignes aériennes échappent tous aux compétences et attributions du CNAC. Ladite compagnie n'a jamais formulé une demande d'opérer un programme commercial vers la Tunisie. Par ailleurs, et dans le cas où cette compagnie aura l'intention d'opérer sur la Tunisie, ces demandes d'exploitation seront traitées avec toute l'attention requise et conformément à l'Accord Aérien Tuniso-Britanique », a indiqué M. Mekki dans une déclaration transmise à «Tourismag».
D’autre part, M. François Bacchetta, directeur général marketing et développement de l'Europe du Sud chez EasyJet, a indiqué dans un entretien accordé à notre confrère « Tourmag » que l’information qui a circulé selon laquelle la compagnie a obtenu des droits de trafic en Tunisie est fausse. « Nous ne les avons même pas demandés (ndlr : les droits de trafic). Nos avions sont tous immatriculés en Grande-Bretagne et, à l’inverse du Maroc, il n’y a pas d’accord de ciel ouvert entre l’Europe et la Tunisie », a-t-il précisé.
Tout en s’excusant auprès des intéressés et de nos lecteurs d’avoir été induits en erreur par une source à priori mal informée ou qui aurait confondu EasyJet avec une autre compagnie low-cost, nous tenons à préciser que l’arrivée du transporteur européen concerné en Tunisie pourrait constituer une opportunité énorme pour le tourisme tunisien. D’autant plus que le constat est clair: le retard que connaît la Tunisie au niveau de l’ouverture de son ciel (par rapport au Maroc à titre d’exemple) constitue un énorme blocage pour le développement du tourisme tunisien. En parallèle au grand boom qu’a connu la Tunisie en matière de lits d’hôtels, il faudrait un boom conséquent pour les sièges d’avions, plaident les experts.