Continuer à commissionner à 5% les agences qui font 80% des émissions, renouer avec les tour-opérateurs, séduire la clientèle des groupes, définir strictement la tarification en fonction des outils de yield : autant de décisions appliquées par la compagnie pour tenir le cap en période de crise.
Non pas que ce dernier soit un parfait inconnu du marché français.
De 2002 à 2008, il fut en effet basé à Paris en tant que directeur financier pour la France, la Belgique et le Luxembourg.
Mais la France, troisième marché pour El Al derrière Israël et les Etats-Unis mérite bien une visite au plus haut niveau.
D’autant plus que la crise économique et le printemps arabe ont rendu les ventes plus difficiles ces derniers mois.
Par ailleurs, la compagnie est passée de trois à deux saisons tarifaires. La très haute saison n’étant réservée qu’à une dizaine de jours pendant l’été et pour la Pâque juive (Pessah). Enfin, les différentes classes de réservation sont désormais combinables.
La compagnie est bien décidée à jouer sur tous les tableaux pour tenir ses objectifs commerciaux.
Ainsi, la clientèle groupes, communautaire, pèlerins ou autres reprend doucement le chemin de la Terre Promise à bord des appareils d‘El Al. Les événements sportifs comme le marathon apportent également leur contribution.
Pour redynamiser l’offre à la clientèle individuelle, la compagnie a revu sa structure tarifaire en adoptant logiquement mais fermement le modèle désormais classique des tarifs les plus bas uniquement pour les réservations faites longtemps à l‘avance.
C’est qu’El Al subit désormais les assauts des low cost. Easyjet dessert Tel Aviv au départ de Grande-Bretagne et de la Suisse. Et si la France n‘est pas concernée pour l‘instant, cela pourrait bien venir un jour …
Même si la compagnie reste compétitive face à la concurrence, les coûts de sécurité, de catering casher, l’immobilisation des appareils pendant le shabbat sont autant d’éléments supplémentaires à intégrer dans les comptes d’exploitation qui ont été grevés, comme pour toutes les compagnies, par l’envolée du prix du pétrole.
Après une année 2010 positive, le premier semestre 2011 s’est terminé dans le rouge à -52,6 millions de dollars.
Première mesure de restriction de coûts : la ligne de Sao Paulo ouverte par Isy Cohen, l’ancien directeur pour la France, sera fermée en novembre.
source: TourMag