Le visa Schengen pour les voyageurs en provenance d’Etats non-membres de cet espace est valable depuis le 12 décembre en Suisse. Depuis cette date les voyageurs des Etats membres de la  convention de Schengen peuvent venir en Suisse sans contrôle d’identité aux frontières du pays. Toutefois, les modifications des aéroports suisses suivant l’entrée dans l’Espace Schengen ne se feront  à partir du 29 mars 2009. D’ici là, une phase de transition sera appliquée, durant laquelle tous les passeports seront contrôlés comme auparavant. Seuls les aéroports suisses disposent donc d’espaces hors-Schengen, aux frontières desquels les passeports des voyageurs de et en partance pour des Etats non-Schengen devront être contrôlés, indépendamment de la nationalité du voyageur.

 La convention de Schengen prévoit la suppression des contrôles d'identité aux frontières entre les pays signataires. Le territoire sans frontière ainsi créé est communément appelé « espace Schengen » (du nom du village luxembourgeois de Schengen, tripoint frontalier entre l'Allemagne, le Luxembourg (le Bénélux) et la France, au bord de la Moselle, où l’accord (entre ces cinq États) a été signé en juin 1985). Si la première convention de Schengen date de 1985, l'espace Schengen a été institutionnalisé à l'échelle européenne par le traité d'Amsterdam de 1997 (art.2). Le traité de Lisbonne, en cours de ratification, modifie les règles juridiques concernant l'espace Schengen, en renforçant la notion d'un « espace de liberté, de sécurité et de justice ». Celui-ci fait intervenir davantage de coopération policière et judiciaire, et vise à une mise en commun des politiques de visas, d'asile et d'immigration, notamment par le remplacement de la méthode intergouvernementale par la méthode communautaire.

Les pays signataires pratiquent une politique commune en ce qui concerne les visas et ont renforcé les contrôles aux frontières limitrophes de pays extérieurs à l’espace. Bien qu'il n'y ait en théorie plus de contrôles aux frontières internes à l’espace Schengen, ceux-ci peuvent être mis en place de manière temporaire s'ils s'avèrent nécessaires au maintien de l’ordre public ou de la sécurité nationale. Désormais, les citoyens étrangers qui disposent d'un visa de longue durée pour l’un des pays membres peuvent circuler librement à l’intérieur de la zone.

L'espace Schengen regroupe désormais 26 pays européens et permet la libre circulation d'environ 400 millions de citoyens.