De par son importance capitale dans l’économie tunisienne, le secteur touristique se trouve désormais dans l’obligation d’agir et vite pour atténuer les effets dévastateurs de la crise. Il ne peut pas se permettre le luxe d’adopter la fameuse politique de l’autruche. Mais, « comment agir face à la crise » ? Une interrogation majeure posée avec acuité, le 2 décembre dans le cadre d’une table ronde organisée par notre confrère «Tourisme Info», qui a invité l’ensemble des intervenants dans le secteur touristique, avec à leur tête le ministre du tourisme, Khelil Laâjimi, à y répondre clairement, loin de la langue de bois et du discours ronronnant. Bien que le pessimisme ait été de mise, notamment du côté de la profession (voir l’intervention du président de la FTH), les professionnels et les officiels ont appelé à ne pas spéculer sur la crise mais, plutôt à se concentrer sur ses répercussions immédiates.
Première bataille contre un manque de visibilité : la création d’une cellule de veille qui aura pour mission première de suivre de plus près l’évolution de la situation économique au niveau des différents pays émetteurs de touristes vers la Tunisie. Un intérêt particulier sera cependant accordé aux marchés européens qui demeurent malgré le bon cru des marchés de proximité (Algérie et Libye) le principal « réservoir » des touristes pour la destination.
La cellule de veille devrait également protéger l’image de la destination contre les campagnes qui pourraient être orchestrées par ses concurrents directes et lutter contre les bradages des prix.
Cette mission de veille stratégique sera assurée par les représentants de l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) à l’étranger.
La cellule de veille stratégique chapeautée par le ministre du tourisme en personne compte pour le moment parmi ses membres des responsables de l’ONTT. Elle sera élargie dans une étape ultérieure aux représentants de la fédération Tunisienne de l’hôtellerie (FTH), de la Fédération Tunisienne des Agences de Voyage (FTAV) et des compagnies aériennes tunisiennes, en l’occurrence Tunisair, Nouvelair et Karthago Airlines qui viennent de fusionner.