Une récente étude réalisée par la FEMIP (Facilité Euro-méditerranéenne d'Investissement et de Partenariat) intitulée "Le tourisme dans les pays de la FEMIP : Stratégies, politiques et propositions pour son développement à l'échelle sous-régionale » a recommandé à la Tunisie de diversifier son offre touristique. Cette étude  rendue publique  a montré la faible croissance du secteur touristique en Tunisie par rapport à d’autres destinations concurrentes comme le Maroc, l'Egypte, la Turquie et la Jordanie. Cette étude s'est basée sur une analyse complète de toute la chaîne du tourisme en intégrant 60 indicateurs, dont notamment les politiques nationales, les structures touristiques, le nombre de touristes, le financement, le respect de l'environnement etc…

Elle a conclu que la croissance en termes de recettes prévue du secteur en Tunisie est de 7 % pour la période 2006-2010, un taux inférieurs à ceux prévus pour le Maroc, l'Egypte et la Turquie.
Cette étude montre également la faible rentabilité du tourisme tunisien. La destination n'occupe que la 5ème place au  niveau des dépenses des touristes, avec 2,193 milliards de dollars US  loin derrière la Turquie, l'Egypte et le Maroc.
 
Les auteurs de l’étude  ont noté que cet écart provient des politiques poursuivies par les autorités. A l’heure où les Marocains tablent sur un tourisme de haute gamme comme l'indiquent les ratios des dépenses (953  dollars par séjour moyen de moins de 3 nuitées) et les Egyptiens encouragent les croisières et le tourisme culturel, la Tunisie offre plutôt des séjours à bas prix tournant autour d'une semaine à 400 dollars en moyenne.

La FEMIP a invité la Tunisie à diversifier son offre touristique et à miser davantage sur d'autres créneaux autres que le balnéaire comme le tourisme saharien et la thalassothérapie.