Point de vue. Tourisme saharien en Tunisie: une «poule aux œufs d’or» vouée à l’abandon | Tourismag.com
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Le débat sur la promotion du tourisme saharien revient tel un leitmotiv le 12 novembre de chaque année. Lors de cette journée nationale dédiée à ce produit à thème depuis 1987, les autorités de tutelle veillent à inviter les représentants des médias à un voyage de presse pour faire le point sur les réalisations dans cette niche porteuse. Du coup, les articles élogieux vantant les efforts déployés par l’administration et insistant sur le potentiel touristique que recèle le désert fusent…

Mais, cela ne dure tout au plus que quelques jours. La palabre et le débat enflammé cèdent très vite la place à un « black-out»  total durant les douze mois suivants. C’est comme si officiels et chevaliers de la plume se disent «  à l’année prochaine à Tozeur». Pourtant, le constat est là : le Sahara demeure une destination de passage ou de transit fortement dépendante du tourisme balnéaire et le pays peine toujours à se débarrasser de la trilogie désuète des trois « S » (Sun, see & sand). Les dunes de sable doré et les palmeraies n’arrivent pas à s’imposer en tant que produit à part entière.

Commençons tout d’abord par planter le décor dans ce Sahara qu’on souhaite « mieux vendre » à des touristes venus du froid  à la recherche d’un dépaysement total et de sensations fortes:  Des beaux paysages à vue d’œil , 65 hôtels offrant une capacité de u 11.000 lits, une région coupée du monde en l’absence de liaisons aériennes avec les grandes capitales européennes (l’aéroport international de Tozeur ne tourne qu’à 25% de ses capacités réelles), absence quasi-totale de centres d’animation, d’espaces de loisirs, de centres de shopping, très peu de manifestations culturelles même si les festivals de Douz et des ksours (greniers du désert) à Tataouine pendant les quels les mêmes spectacles se répètent chaque année continuent de résister à l’usure du temps. Autant dire qu’un touriste ayant déjà savouré le coucher du soleil dans une palmeraie et effectué une journée de trekking à dos de chameau ou en 4X4 ne trouve plus rien à faire le lendemain.

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