Que va devenir Seafrance? La compagnie du transmanche qui est en redressement judiciaire depuis deux ans, en arrive à la fin de sa dernière période d’observation possible. Le tribunal de commerce de Paris aura à trancher au plus tard le 28 octobre sur la suite qu’il entend donner à la filiale de la SNCF.
La SNCF vient de revendre deux bateaux (Cézanne et Renoir, désarmés depuis deux ans). Quatre ferries restent encore en activité mais le bâtiment fret est le plus menacé par les différentes propositions de reprise de la compagnie.
La SNCF propose néanmoins un énième plan de restructuration avec la suppression de 200 postes (sur un millier dont 800 CDI), l’arrêt de l’exploitation d’un navire dédié au fret et une recapitalisation à hauteur de 220 millions d’euros.
Ce projet ne semble pas faire l’unanimité parmi les salariés et, plus compliqué, il est soumis à autorisation européenne depuis la plainte déposée par le concurrent P & O Ferries pour concurrence déloyale.
Le projet prévoit la reprise des quatre navires pour un euro symbolique et une relance de l’activité accompagnée d’un prêt bancaire de 50 millions d’euros. Les employés devraient également participer financièrement au projet en investissant un mois de salaire dans la Scop (société coopérative et participative).
L’armateur danois DFDS associé à Louis Dreyfus Armateurs est également sur les rangs pour la reprise de Seafrance aux conditions suivantes : rachat de trois ferries (Rodin, Berlioz et Nord Pas de Calais) pour trois euros symboliques chacun et maintien de 460 emplois.
Un mystérieux groupe américain pourrait également formaliser une offre dans les prochains jours.
source: TourMag