Pour Georges Colson, la « méthode » Thomas Cook remet en question les projets d'Union des Opérateurs de Voyages et de Fédération des métiers du tourisme. « Comment fédérer une profession quand, sans état d'âme, l'un des acteurs, à l'origine du projet, use de son pouvoir économique pour faire cavalier seul » déclare le président du SNAV interrogé « à chaud » sur son lieu de vacances.
Le président Thomas Cook avait alors, en filigrane, le projet de créer un syndicat « bis » regroupant, en partenariat avec le CETO, les tour-opérateurs et les réseaux industriels.
« Le poids économique ne donne pas tous les droits à commencer par celui de taxer ses fournisseurs de façon unilatérale quand les affaires ne sont pas bonnes et qu'on rencontre des difficultés financières.
Je trouve cette méthode inadmissible » ajoute Georges Colson qui s'oppose vigoureusement à tout projet de syndicat bis mais tient à rappeler qu'il ne s'oppose pas au principe d'une Fédération.
Il rappelle, à qui veut bien l'entendre, que le SNAV est là pour défendre dans leur ensemble les professionnels du voyage. C'est à ce titre qu'il a, par exemple, pris rendez-vous au Ministère du Travail afin de trouver des solutions à apporter aux agences de voyages en difficulté.
En 2010, faisant fi de tous contrats et accords commerciaux, Thomas Cook Londres avait facturé un supplément de commission à certains de ses partenaires hôteliers espagnols et tunisiens.
Dans ce débat reste à connaître la position des fournisseurs référencés par le réseau Thomas Cook.
Elle sera certainement inconfortable. Que dire à un acteur majeur de sa distribution ? Le rapport de force ne fera-t-il pas loi ? Que diront par ailleurs les adhérents au CETO, partenaires de Thomas Cook dans le lancement de la Fédération. Nous le verrons rapidement.
« C'est un vrai scandale. Comment peut on changer les règles du jeu de façon unilatérale ? Nos métiers font partie d'une chaîne où les maillons ont besoin d'être unis surtout en période difficile. En demandant des super commissions en cours de partie, Thomas Cook oublie tout code de déontologie.
Actuellement, chacun gère ses difficultés, à commencer par les tour-opérateurs qui prennent des risques. Pour mettre du stock sur le marché. Ils s'engagent à tous niveaux, hôteliers et aériens... »
Rappelons qu'au CETO, ils sont une quarantaine de producteurs de voyages - soit près de la moitié de l'effectif - à adhérer au SNAV. A suivre.
source: TourMag